Tour de Guadeloupe 2024 : "Un maillot jaune, ça se respecte", la leçon de Quentin Bezza après une journée cauchemardesque

Tour de Guadeloupe 2024 : Quentin Bezza ( Philippe Wagner Bazin) à l'arrivée de la 2e étape à Bouillante
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Quentin Bezza (Philippe Wagner Bazin), maillot jaune au départ de la 2e étape du Tour de Guadeloupe, ce dimanche 25 août. Il n'aura eu la tunique qu'une journée. Cette 2e manche a été un tourment pour le jeune coureur de la formation belge. Retour sur une journée à oublier...

Quentin Bezza de l'équipe belge Philippe Wagner Bazin a vécu l'une de ses plus belles journées hier, en remportant la première étape au Gosier, ce samedi 24 août et certainement l'une des plus mauvaises aujourd'hui.

Les malheurs de Quentin Bezza

Pourtant, tout avait bien commencé. Au Moule, ce dimanche 25 août, c'est avec la tunique jaune, de leader du classement général, et le sourire que le coureur de 26 ans prend place sur la ligne de départ. 38 secondes le séparent du Colombien Wilson Pena, précédent porteur du maillot jaune. 

Bien décidé à défendre ses chances, Quentin Bezza s'élance à l'assaut des 151,500 kilomètres jusqu'à Bouillante. 

Mais c'était sans compter sur la malchance...

Alors que le peloton traverse la commune des Abymes, Bezza chute. Également à terre, Stéphane Kittaviny de l'ASC Karak qui finira par abandonner. 

Le maillot jaune se relève... Pas de gros bobos... Il est prêt à repartir mais la selle de son vélo est coincée. Elle est descendue... Impossible de la fixer à la bonne hauteur. Et pourtant, l'équipe technique de Bezza tente de réparer, durant de longues minutes, alors que le peloton s'éloigne. 

Le courage de Quentin Bezza

Ne voulant pas perdre trop de temps, Quentin Bezza repart... Mais il est gêné. Sa selle trop basse, il entreprend de retrouver le peloton. 

Interrogé, son directeur sportif, Pascal Duthoo, déclare que son coureur est un "guerrier" et reste confiant quant à ses chances de revenir dans la course. 

Il ne se trompe pas... Après avoir parcouru 49 kilomètres, sous un soleil de plomb, il aperçoit enfin les voitures techniques, signe qu'il regagne du terrain. Se frayant un chemin, il se rapproche du peloton. Et là, nouveau coup du sort. Crevaison ! Sans se démonter, il fait changer sa roue et repart de plus belle... Une nouvelle fois... 

Mais déjà, se dressent devant lui les deux ascensions de la journée, Salé et Sapotille, à Trois-Rivières. Ne pouvant s'asseoir sur une selle trop basse, il fait toutes les montées en danseuse, un effort épuisant. Il s'accroche et se rapproche petit à petit de l'arrivée. 

Son objectif de départ, défendre sa position de premier du classement général s'est, en cours d'étape, transformé en finir à tout prix, car, explique Quentin Bezza, "un maillot jaune, ça se respecte !"

Et au prix d'un bel effort, salué de tous, le sociétaire de la team Philippe Wagner Bazin, termine à la 28e place de la 2e étape. À 4'53 du vainqueur et nouveau leader du classement général, Sam Maisonobe de la Vendée U.

À l'arrivée, il n'a pas manqué de rappeler à quel point il était important pour lui de franchir cette ligne d'arrivée, aujourd'hui. Malgré la pénalité pour abri prolongé infligée par la direction de course. Le plus important est ailleurs.