C'est en quelque sorte, l'apothéose de toute saison carnavalesque en Guadeloupe. Un jour cependant qui a ses codes couleurs, le rouge et le noir, même si, progressivement, les groupes s'affranchissent de cette tradition.
Une tradition qui s’est elle-même affranchie de la simple reprise du noir et du blanc du Mercredi des Cendres pour refléter le désir des carnavaliers de s'offrir une journée de carnaval en plus, en plein milieu du Carême.
Un désir semble-t-il plus fort en Guadeloupe qu'ailleurs puisqu'il n'y a qu'en Guadeloupe et à Saint Martin que ce jour soit férié. Et à Saint Martin, il n'est pas chômé.
Pendant longtemps, il aura été un jour de sortie carnavalesque dans certaines communes de France Hexagonale, du Québec, en Acadie et même en Louisiane.
Pour Wikipédia, ce jour de calendrier aurait été identifié pour une simple mais importante question alimentaire : "A l'origine de la Mi-Carême semble toutefois relever d'une raison bien plus pratique.
Cette pause, en plein milieu de la période de pénitence et de jeûne qu'est le Carême, serait ainsi déterminée par le temps de conservation des denrées périssables dont la consommation était proscrite au temps où le jeûne et l'abstinence étaient rigoureusement observés.
C'est notamment le cas des œufs, qui constituaient principal l'aliment d'origine animale pour la majorité. Les œufs ne se conservant que difficilement plus de vingt jours, la Mi-Carême aurait été ainsi l'occasion, outre sa fonction psychologique de rupture temporaire d'une période de privation intense, de ne pas gâcher ces aliments."
Jour de Mi-Carême... de Guadeloupe
Pour en revenir à la Guadeloupe, lorsque la tradition du rouge et du noir s'est imposée, c'était d'abord parce que le rouge à la place du blanc a contribué à dissocier plus formellement la Mi-Carême du Mercredi des cendres, même s’il se passe à la Mi-Carême la même chose qu'au Mercredi des cendres, mais sans Vaval ! Chacun, paré des bonnes couleurs, se mêle aux diverses formations dans ce qui est plus « un grand déboulé » qu’une « parade »...
Ainsi, la Mi-Carême va définitivement sceller le cru 2024 du carnaval. Une édition plutôt courte cette année mais qui enregistre déjà un très bon bilan.
Si la Mi-carême est moins encadrée que les jours gras, elle n’est cependant pas dépourvue d’organisation.