Depuis quelques années les Guadeloupéens se sont familiarisés au tri des déchets. Chaque foyer, en fonction de son lieu d'habitation, dispose de deux poubelles et ou des bornes de recyclage. Verte, jaune ou orange, ces boîtes permettent de différencier les ordures ménagères, les emballages, métallique, en papier et en carton.
Si trier ses déchets est un geste écocitoyen pour la planète, dans l'archipel, les vieilles habitudes ont la vie dure. Pour preuve, l'état des lieux des performances de recyclage des emballages papiers en Guadeloupe, dressé par l'entreprise Citeo, missionnée par l'Etat.
En 2021, chaque guadeloupéen a trié plus de 15,2 kg d’emballages ménagers et papiers.
Sur ces 15 kilos, il y en a 10 qui sont des bouteilles en verre. C'est comme si chaque guadeloupéen triait 20 bouteilles chaque année.
Nicolas Moulin, responsable territorial Outremer chez Citeo
15 kilos de déchets triés par an, c'est quatre fois moins que dans l’hexagone. Pour autant, cette comparaison n'est pas pertinente et pour cause, cela fait à peine une dizaine d'années que le tri est implanté en Guadeloupe, a contrario en France métropolitaine, cela fait 30 ans.
C'est plus intéressant de regarder la progression d'une année à l'autre en Guadeloupe. Entre 2020 et 2021, on a gagné 6% de bouteilles et flacons en verre recyclés en plus sur le territoire.
Nicolas Moulin, responsable territorial Outremer chez Citeo
Une bonne dynamique accompagnée par Citeo. En 2021, l’entreprise a co-financé en Guadeloupe dix projets visant à améliorer les dispositifs de collecte pour un montant de 5,6 millions d’euros. En revanche, si tout ce qui est trié en Guadeloupe est bien recyclé, "pour les matériaux comme le papier, carton, métaux, emballages en plastique, il n'y a pas de filières de valorisation locale sur le territoire. Tous ces matériaux sont triés en Guadeloupe, puis chargés dans des conteneurs pour être acheminés vers des unités industrielles de recyclage dans l'hexagone", poursuit Nicolas Moulin, responsable territorial Outremer chez Citeo.
A terme, l'objectif serait de capter plus de tonnages d’emballages pour que demain des entrepreneurs développent des projets pour valoriser les matériaux localement.