La nuit du samedi 24 au dimanche 25 février 2024 a été agitée pour les sapeurs-pompiers de Guadeloupe et de Saint-Martin. Les soldats du feu ont dû intervenir pour éteindre trois importants incendies. Dans l’une des bâtisses concernées, ils ont fait une macabre découverte.
Cinq habitations en flamme à Pointe-à-Pitre
Une intervention de longue haleine a débuté à 4h46, pour circonscrire un incendie qui a notamment ravagé sept habitations individuelles, à l’entrée de la rue Raspail, à Pointe-à-Pitre ; trois autres ont été impactées par les fumées.
Au départ, deux maisons en vis-à-vis étaient concernées ; les pompiers les ont trouvées entièrement embrasées, avec risque de propagation sur les constructions à proximité.
Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) a dépêché 22 hommes et quatre fourgons incendie sur place. En mi-journée ils étaient encore là, pour explorer les décombres et sécuriser le site.
Pour ceux qui connaissent les lieux, il faut savoir que la maison et le commerce d’articles de pêche de la famille Martino ont été totalement détruits. L’immeuble de la famille Mérion a aussi fait les frais du sinistre. Le local du group a po 50/50 a été rayé de la carte, indique le maire Harry Durimel, qui ajoute qu’une épicerie et des voitures ont aussi été touchées.
Julien Mérion, l'un des propriétaires victimes, milite pour la reconstruction des bâtisses détruites, véritable patrimoine de la ville et pour l'éradication des dents creuses, qui constituent un danger avéré.
Comme, déjà, les commentaires vont bon train, la municipalité se défend de toute responsabilité :
L’immeuble dans lequel le feu semble être parti était au centre d’une procédure d’abandon manifeste initiée par l’administration communale. Mais elle était paralysée par des conflits entre co-indivisaires. Donc, nul ne pourra dire que la ville n’a rien fait. Aujourd’hui, ce bien complètement détruit avait été mis en vente chez un notaire. Quoi qu’il en soit, la ville de Pointe-à-Pitre, avec l’aide des collectivités majeures et de l’Etat fera tout ce qu’il est possible pour venir en aide aux sinistrés. Par ailleurs nous allons demander de l’aide pour que nous puissions passer outre les problèmes d’indivision qui paralysent l’action publique dans le traitement de ces maisons et cases abandonnées appelées "dents creuses".
Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre
Feu au cœur d’un chantier naval
C’est à 2h33 qu’un feu s’est déclaré dans un entrepôt de plus de 100 m2, au sein d’un chantier naval de Sandy Ground, à Saint-Martin.
Les pompiers ont déployé treize hommes, deux fourgons incendie et trois lances, afin de venir à bout des flammes et empêcher leur propagation vers des bateaux à proximité.
Un corps calciné aux Abymes
Et, hier soir, à 19h54, le SDIS a été appelé à intervenir au morne Jolivière, rue de la Voie ferrée, aux Abymes.
Une case de 25 m2 à simple rez-de-chaussée, faite de bois et de tôles, y était embrassée. Les pompiers (ils étaient 15 mobilisés) parlent d’un cabanon, entièrement détruit... dans lequel a été retrouvé un corps calciné.
L’enquête ne fait que commencer pour déterminer l’identité de la victime, les causes de sa mort et depuis quand elle est là.