COP 29 : le Brésil s'engage dans un processus "zéro déforestation"

COP 29 : Le Brésil s'engage dans un processus "zéro déforestation" ©Outre-mer la 1ère
Elle est loin l’ère Bolsonaro, du nom de l’ancien président brésilien climato-sceptique assumé. Chaque jour, dans son pays, 1,5 million d’arbres étaient abattus chaque jour, en plein cœur du poumon de la planète. Le nouveau gouvernement, soucieux de l’environnement, dit stop ! A la COP 29, ses représentants ont annoncé amorcer un mouvement inverse, via un processus "zéro déforestation".

Voilà un engagement qui vaut son pesant d’or : le Brésil a annoncé vouloir donner l'exemple dans la lutte contre le changement climatique et la protection de la forêt amazonienne. Son objectif "zéro déforestation" a été évoqué à la COP 29, le sommet mondial sur le climat, qui se déroule actuellement à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, en Asie centrale.

Un virage à Gauche qui profite à la cause climatique

Brasília a bel et bien tourné la page du climato-scepticisme de l’époque du président d’extrême Droite Jair Bolsonaro.
La Gauche au pouvoir, les représentants du Brésil se veulent leaders de la lutte contre le réchauffement. D’ici 2035, le pays compte réduire de 67% ses émissions de gaz à effet de serre, par rapport à 2005. Tous les secteurs d’activité seront concernés. Par ailleurs, la protection de la forêt amazonienne devient un objectif absolu.

L’engagement du gouvernement brésilien est de parvenir à une "déforestation zéro" et ce processus sera mené sur deux fronts : la tolérance zéro pour la déforestation illégale et la lutte pour que le développement du Brésil n’intègre pas la destruction de ces forêts.

Marina Silva, ministre de l'Environnement du Brésil

"Notre territoire c’est notre vie, notre corps"

Les populations autochtones sont concernées au premier chef, par cet engagement. Elles sont précurseurs dans la lutte pour la préservation de l’environnement.
C’est pourquoi, en plus du gouvernement brésilien, des femmes amérindiennes sont venues faire entendre la voix des peuples autochtones, sur place. Elles ont rappelé qu’il n’y aura pas de planète B et demandent aux gouvernements du monde entier d’œuvrer pour la "justice climatique" et de les aider à protéger les territoires ancestraux de leurs peuples.

Vous êtes tous les bienvenus au Brésil. À votre arrivée, vous découvrirez un pays merveilleux et vous comprendrez pourquoi nous nous battons, pourquoi nous demandons au monde de protéger les peuples autochtones, de protéger cette richesse, cette beauté, pourquoi nous nous battons et crions pour la protection de nos territoires. Notre territoire est notre vie, c’est notre corps.

Lucimara Patté, cofondatrice de l’Association nationale des femmes indigènes guerrières ancestrales (ANMIGA), conseillère technique SESAI et du biome de la forêt atlantique au Brésil

C’est la ville brésilienne de Belem qui accueillera, l’an prochain, la COP30, en plein cœur de l’Amazonie.

Quant à la signature d’un accord final, la COP29 piétine quelque peu, à deux jours de la fin de ce rendez-vous planétaire.

REPORTAGE/
Bruno Sat/ E. Urtado/V. Maison – Outre-mer La 1ère