Troubles du sommeil chez l'enfant et l'adolescent : l'obésité, un facteur à risque

A l'occasion de la Journée mondiale du sommeil, trois jours de conférences et ateliers autour des troubles du sommeil chez les enfants et les adolescents sont organisés par plusieurs associations. L'objectif étant d'expliquer que le dépistage est possible dès le plus jeune âge. 

Bien dormir est essentiel... C'est le message que souhaite faire passer Marie-Laure Lallanne Mistrih, endocrinologue, médecin nutritionniste et chef du service Nutrition du CHU, maitre de conférence à l’université des Antilles et coordinatrice du centre spécialisé de l’obésité. Avec la Fédération des œuvres laïques de la Guadeloupe, le CROSS Guadeloupe, la société Antilles Guyane du sommeil, elle organise trois jours pour parler du sommeil. Avec un accent mis sur les troubles du sommeil des enfants et des adolescents. 

Le dépistage des troubles du sommeil possible pour les tout petits

Chaque année, la Journée mondiale du sommeil permet de mettre en lumière les risques liés à un "mauvais sommeil". Dès ce vendredi 23 avril, à travers des conférences et des ateliers, les organisateurs souhaitent apporter un maximum d'informations aux participants. Comme la possibilité de dépister très jeunes les enfants, afin de détecter des troubles qui se révèleront lors de leur vie d'adulte. 

Marie-Laure Lallanne Mistrih insiste sur les méfaits que peut provoquer l'obésité, quand on parle sommeil. Dès petit, un enfant peut être sujet à l'apnée du sommeil, par exemple. Un trouble qui peut avoir des "conséquences néfastes à la fois sur leur santé et sur leur développement" explique la coordinatrice du centre spécialisé de l’obésité. Il peut évoluer "plus facilement vers un diabète de type 2 ou causer de l'hypertension artérielle", précise la spécialiste. 

Marie-Laure Lallanne Mistrih, interrogée par Sébastien Gilles

 

La pandémie a eu un impact négatif sur le sommeil des Français

Véritable indicateur en matière de santé, notre sommeil a été perturbé par la pandémie. Les jeunes sont très touchés par ce défaut de sommeil.  Une étude "Bien dormir pour faire face "commandée par l'INSV (institut national du sommeil) montre que les français dorment moins et mal.

En présence d’un trouble du sommeil, les pourcentages rapportés de troubles anxieux et dépressifs sont élevés. Comme pour le premier confinement, les chiffres confirment un fort retentissement psychologique chez les jeunes adultes : 41 % des 18-24 ans ont rapporté des troubles anxieux, 40 % des troubles dépressifs.

L’enquête de l’INSV/MGEN montre que les jeunes de 18-24 ans sont ceux qui ont rapporté le plus d’altérations de la qualité du sommeil, qui se sont sentis globalement le plus fatigués, se sont montrés les plus anxieux durant les confinements".

Le programme des trois jours autour du sommeil