La famille de Claude Jean-Pierre ne relâche pas la pression et continue de se mobiliser pour obtenir des réponses, après le décès du patriarche, Claude Jean-Pierre, mort après un contrôle de gendarmerie. Une marche est organisée à Deshaies, le dimanche 10 janvier.
Ils demandent justice, pour un homme qui n'est plus. Un père qui leur a été arraché dans des circonstances qui demeurent floues.
Une conférence de presse était organisée, ce jeudi 7 janvier, par les soutiens de la famille de Claude Jean-Pierre, décédé le 3 décembre 2020. L'homme de 67 ans avait été conduit au CHU de Pointe-à-Pitre, peu après un contrôle routier de gendarmerie, dans la ville de Deshaies, le 21 novembre dernier.
Et depuis plus d'un mois, ses proches des explications sur les événements qui ont mené à son hospitalisation, puis à son décès.
Toujours dans l'attente des images de vidéosurveillance
Pour Jean-Jacob Bicep, président de l'Alliance pour la Guadeloupe et porte-parole du "Kolektif Gwadloup kont violans a jandam", il règne une "véritable omerta" autour de cette affaire, notamment sur les documents devant être produits à la famille. Il parle ainsi des images de caméra de surveillance de la ville de Deshaies demandées par les proches de la victime.
Un mois après sa mort, le mystère demeure autour de l'interpellation de Clude Jean-Pierre. Et les questions restent... Comment le sexagénaire a t-il pu avoir une double fracture des cervicales dont l'une comprimait sa moelle épinière ? Comment a t-il e des hématomes au visage ?
Une marche à Deshaies
D'où cette conférence de presse tenue par plusieurs associations en soutien à la famille. Après avoir demandé que la "justice joue son rôle" et que les gendarmes impliqués "soient mis en examen", le collectif lance un appel à la population guadeloupéenne et souhaite désormais créer un "rapport de force avec la justice française".
Une marche est organisée ce dimanche 10 janvier, à Deshaies, à 10 heures.
Selon le porte-parole du collectif, d'autres marches dans toutes les communes de Guadeloupe seront organisées dans les prochaines semaines, ainsi que des meetings, "pour conscientiser sur la question des violences".