Un Guadeloupéen jugé en appel en Moselle pour une tentative de féminicide. L'homme est un récidiviste

Cour d'assises de Metz
Maxène Toussaint est jugé en appel depuis vendredi par la Cour d'assises d’appel de la Moselle pour avoir tenté d’assassiner sa femme en 2018. Ce n'est pas une première pour lui puisqu'il y a 20 ans, il avait été condamné par la cour d'assises de la Guadeloupe pour avoir tué sa compagne de l’époque

L'affaire s'est déroulée le 2 octobre 2018, à Liverdun en Meurthe-et-Moselle. Ce jour-là, Maxène Toussaint se rend chez son épouse avec la ferme intention de la tuer. Patiemment, il se cache dans la végétation qui orne le pourtour de la maison et, muni d’un couteau de cuisine et d’une lettre d’adieu, il se prépare à passer à l'acte.

Sa victime ne se doute de rien. À son arrivée, alors qu'elle s'apprête à ouvrir la maison, l'homme bondit sur elle et, en pleine rue, il lui porte un premier coup de couteau et tente même de l’étrangler alors qu'elle est au sol. Quand il croit en avoir fini avec elle, il desserre son étreinte et tente une première fois de s'enfuir au volant du véhicule de sa victime. Mais voyant que celle-ci n'était pas morte et était déjà en train de donner l'alerte aux voisins, il revient vers elle et la frappe violemment avec une barre de fer. Il est mis en fuite par l'un des voisins. Il démarre le véhicule s'empresse de partir. Il finira sa course dans les eaux de la Moselle.

Un récidiviste qui n'avait jamais parlé à sa victime de son passé.

Cette tentative de meurtre du 2 octobre 2018 n'était pas la première dans la vie de Maxène Toussaint. L'homme avait même été condamné en 2004 à 20 ans de réclusion criminelle pour par la Cour d'assises de Basse-Terre pour le meurtre de sa compagne de l'époque.

Cela, il n'en parlera pas à celle qu'il rencontre sur un site de rencontres en 2014 alors qu'il est encore en prison à Toul en Meurthe-et-Moselle. Ils se marient et, à sa sortie de prison un an plus tard, il va vivre Liverdun près de Nancy, chez sa nouvelle femme avec les enfants de cette dernière.

Pourtant, quatre ans plus tard, il dit ne pas trouver sa place au sein de cette nouvelle famille et en février 2018, il s'en va, pour revenir et juin et repartir en septembre. 11 jours plus tard, il tente de mettre fin aux jours de son épouse.

Jugé pour cet acte par la Cour d'assises de Metz, il a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. C'est cette peine qu'il conteste en ce moment devant la Cour d'assises d'appel, prétextant une "altération de son discernement au moment des faits".