Selon les enquêteurs, ces armes et munitions auraient été illégalement vendues à des personnes, y compris à des criminels en Haïti, pays voisin, contribuant à la violence que connaît actuellement le pays.
L'enquête, qui a débuté dimanche dernier, se poursuit, avec des perquisitions visant à localiser d'autres armes et munitions manquantes. Elle avait démarré lorsque des incohérences lors de l'examen des stocks de l'armurerie centrale avaient été observées.
Un réseau organisé
Un document officiel a dévoilé quelques détails de l'affaire. Parmi les suspects figure une femme, résidant dans la province frontalière de Pedernales, à l'extrême sud-ouest de la République dominicaine. Elle aurait reçu des dizaines de caisses de munitions de différents calibres, revendues entre 86 et 99 dollars chacune (entre 82 et 95 euros).
Ces munitions auraient été achetées par des Haïtiens pour alimenter des activités criminelles de l'autre côté de la frontière.
Le document met également en cause le colonel Narciso Antonio Feliz Romero, l'un des principaux accusés. Il aurait reçu des paiements en espèces, dissimulés dans un sac à dos, d’un officier subalterne qui effectuait les ventes via un contact en Haïti. Ce réseau organisé a mis en lumière un trafic illégal au sein même des forces de l’ordre dominicaines.
Les autorités dominicaines ont annoncé que l'enquête se poursuivra jusqu'à ce que toutes les personnes impliquées soient identifiées et traduites en justice.