Un nouvel indice pour mesurer la qualité de l'air que l'on respire

Un nouvel indice qui sera effectif à partir du 1er janvier 2021. Il intervient alors que cela fait maintenant 20 ans que les Guadeloupéens se sont habitués à la mesure de la qualité de l'air et ceci, grâce au travail fourni par l'organisme de référence en la matière : Gwad'Air.
Ce vingtième anniversaire de Gwad'Air revêt en soi tout un symbole. D'une part, il rappelle le temps parcouru depuis que les Guadeloupéens s'inquiètent de la qualité de l'air qu'ils respirent et s'intéressent aux mesures que l'on en fait.

Christina Raghoumandan, Directrice de Gwad'Air 
De l'autre, avec l'annonce du lancement d'un nouvel indice ATMO à partir du 1er janvier prochain, c'est l'occasion pour Gwad'Air de mettre en perspective la mission qui est la sienne et les efforts fournis pour répondre le plus efficacement possible aux attentes que l'on a d'un tel organisme
Céline Garbin, chargée d'études et de communication à Gwad'Air
 
 

 L’évolution de l’indice repose donc sur plusieurs nouveautés :

- il intègre un nouveau polluant réglementé : les particules fines PM2,5, aux effets sanitaires avérés. Ses seuils sont alignés sur ceux choisis par l’Agence européenne pour l’environnement ;
- il permet de fournir une prévision calculée à l’échelle de chaque établissement public de coopération intercommunale (EPCI), sur l’ensemble du territoire national, y compris outre-mer. Il apporte ainsi une indication plus fine sur l’exposition de la population à la pollution de l’air, avec une information à différentes échelles territoriales, de l’EPCI à la géolocalisation ;
- l’échelle évolue aussi : le niveau Très bon disparaît, et le niveau Extrêmement mauvais fait son apparition. Le nouvel indice qualifie donc l’état de l’air selon 6 classes : Bon / Moyen / Dégradé / Mauvais / Très mauvais / Extrêmement mauvais ;
- le code couleur s’étend désormais du bleu (bon) au magenta (extrêmement mauvais).
Ces nouveautés dans les modalités de calcul de l’indice ATMO le rendent plus représentatif de l’état de la qualité de l’air, mais aussi plus en phase avec les attentes des citoyens. Il est déclinable à une échelle plus fine dans l’espace.

COMPRENDRE L’ÉVOLUTION DU NOUVEL INDICE DE POLLUTION DE L’AIR

 
Pourquoi un nouvel indice ATMO ?

Créé en 1994, l’indice ATMO actuel est un indicateur journalier de la qualité de l'air calculé sur les agglomérations de plus de 100 000 habitants, à partir des concentrations dans l'air de quatre polluants réglementaires : dioxyde de soufre (SO2), dioxyde d'azote (NO2), ozone (O3) et particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10). 
Cet indice n’a pas connu d’évolution majeure depuis sa création. Toutefois, considérant l’enjeu de santé publique que représente la qualité de l’air et le besoin d’une information plus complète exprimé par la population, une révision de l’indice est apparue nécessaire. Grâce aux nouveaux outils de surveillance et aux évolutions techniques de communication, il est par ailleurs devenu possible de fournir une information personnalisée et géolocalisée. La révision de l’indice a donc été pensée au regard de ces enjeux.