Une Américaine et son enfant, enlevés fin juillet en Haïti, ont été libérés

Alix Dorsainvil (à droite) pose avec son mari, Sandro Dorsainvil. L'infirmière de l'ONG El Roi Haïti et sa fille avaient été enlevées le 27 juillet 2023 (photo non datée).
Alix Dorsainvil aura passé près de 14 jours aux mains de ses ravisseurs, des membres d’un gangs qui sévissent à Port-au-Prince, en Haïti. Cette Américaine, qui œuvre dans le domaine de l’humanitaire, avait été enlevée avec sa fille, le 27 juillet dernier. L’ONG au sein de laquelle elle évolue a annoncé sa libération, ce mercredi.

Une Américaine et son enfant, qui avaient été kidnappés le 27 juillet dernier près de la capitale d'Haïti, ont été libérés, a annoncé, ce mercredi 9 août 2023, l'ONG à laquelle appartient cette infirmière.

C'est avec le cœur empli de gratitude et d'une immense joie, que nous (...) confirmons la libération, en toute sécurité, de la membre de notre équipe et amie, Alix Dorsainvil et de son enfant, qui étaient retenus en otage à Port-au-Prince.

Communiqué de l’organisation chrétienne El Roi Haïti

L'infirmière, qui est aussi l’épouse du directeur de l'organisation chrétienne El Roi Haïti, avait été enlevée, avec sa jeune fille, sur le site de l’organisation, près de Port-au-Prince.
Dans un communiqué, le département d'Etat américain a confirmé leur libération et a remercié les "partenaires haïtiens et américains" y ayant œuvré.
Le jour de leur enlèvement, les Etats-Unis avaient ordonné le départ de leur personnel non essentiel à Haïti, ainsi que des familles, et appelé les ressortissants américains à quitter le pays "le plus vite possible" en raison de l'insécurité due à la violence des gangs.

Tireurs embusqués sur les toits, viols utilisés comme arme de terreur, enlèvements, meurtres... les violences des gangs ne cessent de s'aggraver, dans ce petit pays pauvre des Caraïbes, où se cumulent des crises politique, sécuritaire et humanitaire.
Près de 300 mineurs et femmes adultes ont été victimes d'enlèvement en Haïti, dans les six premiers mois de 2023 ; un nombre en forte hausse, par rapport à 2022, a indiqué lundi l'Unicef, qui a mis en garde contre ce phénomène "extrêmement inquiétant". Dans la plupart des cas, les femmes et les enfants sont enlevés par des groupes armés et utilisés pour des avantages financiers ou tactiques. Les victimes qui parviennent à retourner chez elles souffrent de traumatismes physiques et psychologiques, explique l'Unicef.
Les gangs contrôlent environ 80% de Port-au-Prince et les crimes violents tels que les viols, les enlèvements contre rançon, les vols à main armée et les détournements de voitures sont quotidiens.