Une famille ukrainienne bloquée en Guadeloupe depuis un mois

Tatiana et Victor Shevchuk et leurs enfants, bloqués en Guadeloupe, aimeraient rejoindre leur pays en guerre, l'Ukraine.
Tatiana, Viktor et leurs deux enfants étaient venus passer leurs vacances annuelles en Guadeloupe lorsque la guerre a éclaté, chez eux, en Ukraine. Leur vol retour a été annulé. Bloqués, ils ne souhaitent qu'une seule chose, pouvoir rentrer dans leur pays. En attendant, leurs enfants sont scolarisés à Petit-Bourg

Tout avait bien commencé... Victor, Tatiana et leurs deux filles avaient choisi la Guadeloupe, pour y venir passer leurs congés annuels. Lui est ingénieur, elle productrice. 

Echappant au rigoureux hiver de l'Ukraine, la petite famille est arrivée dans l'archipel, il y a un mois. Mais voilà, entre-temps, la guerre est venue semer le chaos dans leur vie. 
Impossible pour eux de retourner dans leur pays. Ils sont depuis, éloignés de leurs familles, leurs amis, leur quotidien. Et malgré les nouvelles effroyables qui leur parviennent, jour après jour, ils espèrent plus que tout, pouvoir rentrer. Un souhait difficile à réaliser, pour l'heure. Depuis l'annulation de leur vol retour, ils n'ont aucune indication. 

Pire, il leur est impossible de savoir quand ils pourront rentrer chez eux. 

Chaque matin, au réveil, ils découvrent avec effroi les nouvelles du front. Les yeux rivés sur l'écran de télévision, ils ne cessent de regarder les informations, afin de suivre la situation dans leur pays. Les larmes aux yeux, ils assistent impuissants aux frappes russes. 

Parfois, c'est la famille, les voisins qui donnent quelques nouvelles. Et avec la distance, l'inquiétude grandissante pour leurs proches. D'autant plus que les troupes russes sont positionnées non loin de leur domicile, dans la banlieue de Kiev, explique Tatiana... La famille ne sait pas dans quel état sera le foyer, à leur retour. 

Seul réconfort pour les Shevchuk, être en sécurité. Leurs filles ont même pu être scolarisées à Petit-Bourg.
La famille a trouvé un rythme en attendant de pouvoir quitter la Guadeloupe, terre d'asile de circonstance. 

A (re) voir le reportage de Patrice Gonfier et Priscilla Romain :