Avec cette déclaration, ce lundi 22 novembre, du chef de l’Etat, les discussions risquent d’être laborieuses entre le collectif des organisations, l’Etat et les élus. Emmanuel Macron estime qu’il y a, en Guadeloupe, « de la manipulation » et du « détournement d’informations » sur l’obligation vaccinale et le pass sanitaire.
L’exécutif reconnaît tout de même qu’il y a une situation explosive ici, due, selon lui à un contexte historique. Un contexte qui serait là aussi exploité par des « intérêts ». Pour lui, l’ordre public doit s’imposer malgré les exploitations politiques. Et là, Emmanuel Macron se veut ferme, encore plus que son ministre de l’intérieur. La santé ne se négocie pas.
Dans son intervention, le locataire de l’Elysée explique la démarche : convaincre les Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais de la nécessité de la vaccination selon lui. Pour cela, il s’appuie sur les derniers chiffres de la vaccination générale de la population qui a été progressive mais qui semble prendre. Il s’appuie aussi sur les chiffres de la vaccination des soignants, plus de 80% dans les établissements de santé.
En clair, pour l’exécutif, discuter, oui, sur tout, sauf sur l’obligation vaccinale des soignants.
Le chef de l'Etat a assuré, en marge d'une visite à Amiens, qu'il y avait en Guadeloupe "une adhésion croissante à la vaccination", malgré l'opposition d'une "toute petite minorité". "On ne peut pas utiliser la santé des Françaises et des Français pour mener des combats politiques" et "il faut que "l'ordre public soit maintenu", a-t-il déclaré, alors que l'île antillaise est secouée par un mouvement ayant pour origine la contestation de l'obligation vaccinale des soignants, qui a dégénéré en crise sociale émaillée de nombreuses violences.
Emmanuel Macron évoque la situation en Guadeloupe