Une solution qui n'est pas sans poser problème

Quel que soit le scénario qui sera décidé par l’Etat et les responsables de la filière, il ne fera pas l’unanimité. Si certains acteurs préfèrent un acheminement des cannes de Marie-Galante vers Gardel, cette option pose de nombreuses questions logistiques et surtout financières

D'abord, au niveau du transport, il faudrait une organisation interne pour charger les 70 000 tonnes de cannes sur une barge qu’il faudrait trouver rapidement et qui serait disponible pendant 3 mois .

Une fois ces cannes transportées, il faudrait ensuite organiser un transfert du port de Jarry vers l’usine de Gardel par des titans, eux-mêmes déjà mobilisés sur la campagne cannière en Basse-Terre et en Grande Terre qui bat son plein. A moins, comme certains l'envisagent, que les camions soient chargés directement de Marie-Galante pour qu'ils aillent eux-mêmes livrés à Gardel avant de revenir, par la barge, sur Marie-Galante.

Sur le volet financier, il faudra certes payer les planteurs marie-galantais, mais aussi les différents transferts et couts de transports supplémentaires qui pèseront lourds dans cette balance qui sera forcément déficitaire. Et on ne sait pas encore qui va payer.

Enfin, l’usine de Gardel qui a une capacité de broyage de 5000 tonnes jours, trouvera-t-elle les moyens pour absorber 70 000 tonnes sur 15 semaines à partir du mois de mai, quand on sait que les planteurs des ses bassins habituels se plaignent déjà sur la réduction de leurs quotas journaliers.

Rappelons enfin que, même avec une récolte de 100 voir 110 jours, chaque année la production qui reste sur pied se chiffre en milliers de tonnes.

Communiqué de la Préfecture de la Guadeloupe