Si l'élément central, en fonte de fer, de la statue a survécu, les deux autres grands totems qui la composaient, faits d'iroko, une essence tropicale d'Afrique, sont irrécupérables.
Une destruction qui affecte particulièrement le sculpteur de cette œuvre, Nicolas Alquin, qui pense à ce qu'elle pouvait représenter pour les enfants de la commune. Chaque année, musiciens, élus et élèves de la ville se réunissaient, en effet, autour de l'œuvre pour commémorer l'abolition de l'esclavage.
D'ailleurs, la mairie de Bagneux a déposé plainte suite à la dégradation de l'œuvre, en déplorant les "actes inacceptables suite aux dégradations sur l'espace public", sans mentionner explicitement le sort de Solitude.
À la question d'une éventuelle rénovation du monument, l'artiste entretient le flou en évoquant le budget de la mairie de Bagneux.
La Mulatresse Solitude, aussi connue sous le nom de Rosalie, est l'une des figures de la révolte guadeloupéenne suite à l'appel de Louis Delgrès pour la liberté.
Le monument de Bagneux étant partiellement détruit, il ne reste plus que deux édifices en hommage à cette combattante : un dans le XVIIe arrondissement de Paris et l'autre aux Abymes.