Il y a des règles et il faut les respecter. Le message du maire de Deshaies est clair... Une stèle en mémoire de Claude Jean-Pierre dit Klodo, a été posée, le 2 mars dernier, à l'entrée du bourg de Deshaies, lieu hautement symbolique pour les soutiens de la famille.
Claude Jean-Pierre, 67 ans, est décédé à l'hôpital, 12 jours après son interpellation violente, le 21 novembre 2020, lors d'un contrôle routier à Deshaies.
A son arrivée à l'hôpital, l'homme souffrait d'une double fracture des cervicales, dont l'une compressant la moelle épinière. Il présentait aussi plusieurs hématomes au visage.
Depuis, sa fille, ses proches, des anonymes et des associations militent pour que son nom ne tombe pas dans l'oubli. Et que les responsables de son décès répondent de leurs actes.
Les mots "honneur" et "respect" sont gravés sur la stèle érigée par le "Kolektif Gwadloup kont vyolans a jandam" qui souhaitait rendre un hommage à l'homme.
Un hommage qui a été découvert par la municipalité. Aucune autorisation n'a été demandée à la collectivité avant l'installation de cette stèle. D'où un rappel à la loi de Jeanny Marc, maire de la commune. Dans un courrier, elle met en demeure le collectif "de venir enlever la stèle et de remettre les lieux en l'état", sous 8 jours.
De leur côté, les associations à l'initiative de la stèle souhaitent se focaliser sur le fond et non la forme. Pour Jean-Jacob Bicep du collectif, nul besoin de polémique "inutile". Il estime que cet hommage "fait sens".
Il maintient, le plus important est que les deux gendarmes ayant opéré le contrôle routier ce jour, soient "traduits devant un tribunal et que justice soit faite pour Claude Jean-Pierre".
Le collectif se réunira lundi pour décider de la suite à donner à la mise en demeure de la mairie de Deshaies.