Camping et feu illicites : une vidéo fait réagir le Parc national de la Guadeloupe

Un groupe de touristes italiens a été surpris en train de camper, là où cela est non-autorisé, en plein cœur du Parc National - 01/2022
Rappel à l’ordre du Parc National de la Guadeloupe quant à la fréquentation de ses sites, après la diffusion d'une vidéo, sur les réseaux sociaux, montrant des touristes enfreignant les interdictions de camper et de faire du feu. Interdictions renforcées par les restrictions préfectorales anti-Covid

Le Parc National de la Guadeloupe rappelle à l’ordre les usagers : le camping est interdit sur ses sites.
Une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, montre des campeurs installés près d'une rivière, en plein cœur du Parc.

Des contrevenants à l'interdiction de camper

Sur la vidéo, qui est largement partagée actuellement, on voit un groupe de touristes camper, au niveau d'une aire de pique-nique aménagée en plein coeur du Parc National de la Guadeloupe : tente sous une  paillote, sacs, vêtements épars suspendus. Le lieu a comme un air de squat.

"On pensait qu’on pouvait camper", entend-on dire l'un des contrevenants, sur les images, tournées par un homme passablement agacé de voir l'installation des occupants qui, de surcroit, ont allumé un feu, hors des espaces barbecues spécifiquement installés, par le Parc.

Pourtant, non loin de là, des panneaux d'affichage très explicites informent les usagers de l'interdiction de camper sur le site et rappellent les bons gestes à tenir, en milieu naturel.

Il est tout de même bon de dire, ici, que les touristes ne sont pas les seuls à bafouer les règles ; des locaux aussi sont parfois surpris, dans des postures similaires.

Rappel de la réglementation du Parc

Suite à la diffusion de la vidéo précitée, le Parc national a jugé bon de rappeler la réglementation, dans un communiqué. 

  • Pas de camping

Le camping est interdit en cœur de parc national, seul le bivouac est autorisé, lorsqu’il est pratiqué à plus d’une heure de marche des axes routiers.

Parc national de la Guadeloupe

Bivouaquer, c'est passer une nuit sur un site, "dans une tente où l'on ne peut tenir debout", est-il précisé. 

Il s'agit, au sein de la réserve de biosphère, de préserver la faune sauvage. Or, le bruit, la lumière et la production de déchets sont des sources de dérangement de celle-ci. En tant qu’espaces de quiétude, pour la faune, il est nécessaire de limiter la présence humaine, particulièrement de nuit.

Seule exception faite à cette règle : les fêtes de Pâques, durant lesquelles le camping est toléré, car "lié à des pratiques ancestrales de retour à la nature que ces fêtes traditionnelles promeuvent".

  • Pas de feu

Les feux au sol sont des véritables fléaux, pour la faune du sol, mais également pour la flore. En brûlant, les racines des arbres sont fragilisées. Ce qui peut nuire à la santé de tout l’écosystème forestier, car fragilisés, les arbres sont plus sujets aux maladies.

Parc national de la Guadeloupe

Avec une telle explication, on comprend aisément que faire du feu au sol est interdit, en cœur de Parc national.

Cette pratique est d'autant plus incompréhensible que, comme nous l'évoquions plus haut, des barbecues ont été installés, par la Parc.

Pour conclure, il est indiqué que...

Des suites seront données, suite à l’infraction constatée en cœur de parc national.

Parc national de la Guadeloupe

 

Les restrictions préfectorales en vigueur 

La camping est d'autant plus interdit, que cette pratique va à l'encontre des mesures administratives instaurées par la préfecture, dans l'actuel contexte de circulation active de la Covid-19.
En effet, le département est sous couvre-feu, de 20h à 5h et, jusqu'au 28 janvier inclus, l'accès aux plages, rivières et plans d'eau est interdit, de 18h à 5h.

Extrait des mesures administratives Covid-19

Mais encore ce dimanche 16 janvier 2022, un groupe de touristes a été surpris en train de pique-niquer, par une brigade de gendarmerie, sur un aire dédiée, à proximité de la rivière Corossol.
Tout comme les campeurs dont nous parlions précédemment, ces vacanciers affirment ne pas être informés des restrictions.
Mais ont-ils cherché à s'informer sur les mesures en vigueur, à leur arrivée sur le territoire ?

Pour cette fois, les gendarmes ont fait preuve de pédagogie et n'ont pas dressé la contravention correspondante, de 135€ par personne.

Flagrant délit de pique-nique, dans le Parc National - 16/01/2022