La question de la répartition des moyens entre les deux pôles est évoquée dans un document signé par la député martiniquaise Josette MAnin. Selon elle, il faudrait abroger la loi qui a fondé la création de l’Université et revoir les choses
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La colère du milieu universitaire de Guadeloupe est à son comble après la parution du rapport de la député martiniquaise Josette Manin. Missionnée pour évaluer la loi qui avait crée l’Université des Antilles, après 14 mois de travail, l’élu martiniquaise a conclu qu’il fallait abroger cette loi ; et elle a fait ses préconisations notamment sur la question de la répartition des moyens entre les pôles Guadeloupe et Martinique, une thématique pour laquelle elle n’était pas missionnée et qu’elle ne devait même pas aborder…
Aujourd’hui, ce sont principalement les critères nombre d’étudiants et cout des activités d’enseignements et de recherche qui sont pris en compte pour les attributions. Elle propose donc de faire fi de la quantité d’étudiants qui chute plus vite en Martinique au regard de la démographie, ainsi que du poids financier des activités là aussi plus cher en Guadeloupe, pour figer les moyens à la date de la création de l’université. Ainsi qu’importe l’évolution, ces moyens resteraient les mêmes, à charge pour le ministère de compenser là où il en manquerait mais sans puiser sur l’autre pôle.
Ensuite sur la gouvernance, là encore pour « des raisons d’apaisement », elle demande que cette institution autonome soit désormais accompagnée par le ministère.
Enfin sur la question de l’administration, toujours pour les mêmes motifs, elle prône un mouvement de déconcentration administrative. En clair, elle réclame que le siège de l’université ne soit plus en Guadeloupe car elle y voit une source de déséquilibre en faveur de Fouillole et du Camp Jacob.
Réagissant à la publication du rapport de Josette Manin, Olivier Serva, président de la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale et Max Mathiasin, rapporteur pour avis de la Délégation sur la loi relative à l’Université, en appellent au respect du pôle universitaire guadeloupéen à l’Université des Antilles.
La répartition des moyens entre les pôles Guadeloupe et Martinique
C’est en effet par la question de la répartition des moyens que Josette Manin début son chapitre Recommandations : la député martiniquaise voit dans la situation actuelle, 34% à la Martinique/ 66% à la Guadeloupe, une source de tension.Aujourd’hui, ce sont principalement les critères nombre d’étudiants et cout des activités d’enseignements et de recherche qui sont pris en compte pour les attributions. Elle propose donc de faire fi de la quantité d’étudiants qui chute plus vite en Martinique au regard de la démographie, ainsi que du poids financier des activités là aussi plus cher en Guadeloupe, pour figer les moyens à la date de la création de l’université. Ainsi qu’importe l’évolution, ces moyens resteraient les mêmes, à charge pour le ministère de compenser là où il en manquerait mais sans puiser sur l’autre pôle.
Ensuite sur la gouvernance, là encore pour « des raisons d’apaisement », elle demande que cette institution autonome soit désormais accompagnée par le ministère.
Enfin sur la question de l’administration, toujours pour les mêmes motifs, elle prône un mouvement de déconcentration administrative. En clair, elle réclame que le siège de l’université ne soit plus en Guadeloupe car elle y voit une source de déséquilibre en faveur de Fouillole et du Camp Jacob.