Désormais, la menace des variants (anglais, brésilien, sud-africain) plane. Plusieurs pays ont déjà annoncé avoir des contaminations. D'où la nécessité de pouvoir détecter ces souches lors des tests de dépistage. Pour l'heure, les laboratoires font appel à des instituts dans l'Hexagone.
La menace d'une arrivée des variants est bien réelle. Le nouveau variant britannique de la Covid-19 touche actuellement plus de 50 pays. La présence de cette mutation du virus inquiète. En Guadeloupe, les laboratoires ne peuvent pas détecter ces variants. Mais la Comment cette souche est repérée dans les tests positifs.
L'institut Pasteur bientôt doté de moyens de détection des variants
Très sollicités, les laboratoires d'analyses médicales sont sous tension, depuis l'apparation de la pandémie de coronavirus. Et avec les complications liées aux variants, l'activité ne faiblit pas... Bien au contraire. Ces souches d'Angleterre, d'Afrique du Sud et du Brésil, plus contagieuses, n'ont pas encore été décélées dans l'archipel, et les moyens de dépistage locaux ne permettent pas de détecter ces variants à la Covid-19. Les analyses sont alors délocalisées.
Toutefois, la technique utilisée à l'institut Pasteur bien qu'elle ne permette pas d'avoir des certitudes quant à la présence ou non d'un variant, dévoile un gène manquant, spécificité propre au variant anglais. De quoi soulever la suspicion.
Jusqu'ici 24 tests positifs, parmi les échantillons ayant la charge virale la plus élevée, ont été envoyés à l'institut Pasteur de Pasteur, pour voir si des variants circulaient entre Saint-Barthélemy, Saint-Martin et la Guadeloupe.
L'institut ainsi que le CHU comptent prochainement se doter de PCR de criblage pour détecter les 3 variants. Commercialisés dès le 4 février, ces tests seront mis en service dans l'archipel dès la mi-février.
Un rythme infernal
Les autres laboratoires doivent également faire appel à des établissements extérieurs pour détecter la présence de variants. Des laboratoires qui croulaient déja sur les demandes et qui sont aujourd'hui à flux tendu. Selon le Dr Patricia Tamby, biologiste médicale, ce sont 350 tests qui sont analysés chaque jour par 2 techniciens. Un rythme épuisant. D'où le concours d'un laboratoire spécialisé qui en 24 ou 48 heures apportent des résultats plus approfondis.
A (re) voir le reportage de Marie-Lyne Plaisir et Bruno Pansiot-Villon :