Les victimes du chlordécone veulent des réparations

Les victimes du chlordécone se battent pour être reconnues comme tel. Une reconnaissance pour un droit de réparation notamment pour les ouvriers de la banane confrontés aujourd'hui à de graves pathologies
Lors de sa visite aux Antilles en Septembre dernier, le président a annoncé en Martinique que l'exposition à ce pesticide très toxique, qui a pollué pour des siècles les sols des Antilles, va être reconnu comme maladie professionnelle. Emmanuel Macron était allé jusqu'à reconnaître que « l'Etat doit prendre sa part de responsabilité » dans la pollution au chlordécone aux Antilles et « avancer sur le chemin de la réparation ».
Une réparation attendue par beaucoup, tant en Guadeloupe qu'en Martinique. Dans les deux îles, certains  travailleurs des bananeraies particulièrement exposés durant les années d'utilisation de ce pesticide,  ont développé des cancers. Certains  sont dans l'attente de la reconnaissance d'une maladie professionnelle. L'exemple de Marie Anne atteinte de leucémie
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Selon l'agence Santé publique France, « plus de 90 % de la population adulte » en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone. Le produit est soupçonné notamment d'être responsable d'une explosion des cancers de la prostate aux Antilles.
Me François Lafforgue, avocat en droit de l'environnement, de la santé et du travail est présent en Guadeloupe pour participer à la Conférence sur le droit à réparation des victimes du chlordécone
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Chlordécone aux Antilles : Emmanuel Macron parle de scandale environnemental et de réparation
 Notons toutefois qu'Emmanuel Macron a aussi souligné que « l'état des connaissances scientifiques ne permet pas de certifier » la dangerosité de la molécule pour la santé humaine, bien que l'on « présume le lien avec les naissances prématurées, les retards de développement cérébral et d'autres pathologies ». Il en a conclu qu'il "ne serait pas responsable de dire qu'il y a une réparation individuelle pour tous", mais qu'il est en revanche "possible d'avancer davantage sur la question des maladies professionnelles pour les personnes particulièrement exposées à la molécule." Il avait alors annoncé, "la procédure d'ouverture du registre des maladies professionnelles sera engagée par le gouvernement des le 2 octobre pour le régime général et le 9 octobre pour le régime agricole"