Ancienne proviseure Violette Blanche-Barbat avait toujours ce ton et cette posture qui en impose. Une parole d'autorité et une personnalité qui en imposait.
Et du haut de ses 104 ans, elle tenait encore tous ces rôles. Mère de quatre filles très engagées dans la vie publique ou dans leur domaine professionnel respectif. Doyenne de la société des membres de la Légion d'honneur de Guadeloupe, elle avait reçu à l'EHPAD de Bois Jolan à Sainte Anne où elle s'est retirée depuis quelques années pour vivre les dernières années de sa vie.
Une vie résumée ainsi le 23 décembre dernier alors qu'elle fêtait son 104ème anniversaire :
Petite fille espiègle, jeune fille studieuse, jeune femme volontaire, enseignante dévouée, mère et grand-mère attentive, elle a laissé une trace indélébile dans la communauté scolaire de la Guadeloupe. Elle a montré la voie à ses enfants et petits-enfants.
Originaire de Petit-Canal, Violette Blanche-Barbat, à l'heure de la retraite, s'est lancée dans une nouvelle carrière. Passionnée des belles lettres, elle a choisi d'exprimer ses sentiments, ses réflexions, ses souvenirs et ses idées, en prenant elle-même la plume. Des œuvres qui lui donneront par exemple, dans ses "Secrets de jeunesse" l'occasion de parler de la vieillesse qui, loin d'être une fatalité, est l'occasion de s'activer pour se sentir plus jeune plus longtemps. Dans ses "Destinées", elle ausculte l'influence du champ social dans lequel les destins de chacun s'inscrivent dans l'histoire du monde. Et son "A rire et à pleurer" lui aura permis de jeter sans faux-semblants son regard lucide sur la vie.
On se souviendra enfin de sa détermination au moment où la société guadeloupéenne s'interrogeait sur l'utilité du vaccin contre le Covid 19, elle donnait alors son avis sans ambages.
Comme une signature de cette femme de caractère qu'était Violette Blanche-Barbat.