Visite ministérielle : les dossiers de l'eau et des sargasses au programme de Bérangère Couillard

Sargasses : la solution du barrage déviant en mer ©Ludivine Guiolet et Rémi Defrance
Dernier jour de visite de la secrétaire d'Etat en charge de l'Ecologie. Une dernière journée et des visites majeures autour de problématiques qui touchent au quotidien des Guadeloupéens : l'eau et les sargasses.

Dernier jour de visite pour Bérangère Couillard, la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, ce jeudi 15 juin. A l'ordre du jour, le dossier de l'eau avec la visite d'un chantier du Conseil régional afin de faire le point sur les réparations de fuites sur le réseau. 

7 000 réparations vont être réalisées cette année, a indiqué la ministre. Et un plan de rénovation affiné est en cours.

La secrétaire d'Etat s'est ensuite rendue à Petit-Bourg pour évoquer l'autre gros volet de sa visite, celui des sargasses. L'occasion de découvrir le projet de barrage déviant contre les algues brunes qui va petre déployé fin septembre par l'Etat, sur plusieurs kilomètres. 

"Je le savais mais maintenant je le vois, c'est intenable pour la population", a déclaré Bérangère Couillard en constatant l'odeur dégagée par ces algues brunes nauséabondes.
La ministre s'est rendue dans le Petit Cul de Sac marin où sera déployé "d'ici fin septembre" la première de trois portions d'un barrage flottant long de 7 kilomètres qui devrait tenir les algues éloignées du littoral ou les dévier vers une autre trajectoire.
"C'était la première fois que je sentais cette odeur (...) Je sais que c'est une souffrance pour les Guadeloupéens au quotidien", a déclaré Bérangère Couillard, "venue constater les dégâts" et soulignant l'"impact écologique, sanitaire et sur le tourisme" de ce fléau. Elle a rappelé qu'en plus du Plan Sargasse, débloqué "dans l'urgence" en 2018, "37 millions d'euros ont été engagés sur 4 ans" dans un second plan lancé en 2022.
"Le problème de ces sargasses c'est qu'on en a beaucoup et qu'elles nous amènent beaucoup de métaux lourds et d'arsenic. Et si vous ajoutez que quand elles arrivent dans le croissant bananier elles sont contaminées à la chlordécone, vous avez l'image complète", récapitule Sylvie Gustave Dit Duflo, vice-présidente de la Région et présidente de l'Agence régionale pour la biodiversité.

Différents appels à projets n'ont pour l'heure rien donné de concret pour valoriser ces algues dans l'archipel alors que la Guadeloupe imagine des pistes de revalorisation en engrais, matériaux isolants ou biogaz, devant les sites de stockage arrivent à saturation et au moment où sont attendus "des niveaux records cette année" selon l'élue.