Vitesse, alcoolémie, stupéfiants... les autorités durcissent le barème départemental des suspensions de permis

Radar mobile (illustartion)
S’écarter de la réglementation routière peut vous faire perdre provisoirement votre permis de conduire, d’autant que la préfecture a durci, en juillet dernier, le barème départemental des suspensions de permis, notamment en cas d’excès de vitesse, d’alcoolémie, ou encore d’usage de stupéfiants.

Les services de l’Etat, dans leurs différents rapports, évoquent la vitesse, l’alcoolémie et l’usage de stupéfiants comme causes principales des accidents de la circulation, en Guadeloupe. Forte de ce constat, la préfecture a décidé de sévir, via un arrêté daté du 7 juillet 2023.

Des sanctions plus sévères

          Excès de vitesse

La préfecture a pris des dispositions, afin de renforcer la répression contre les automobilistes qui ne respectent pas les limitations, sur le réseau routier de l’archipel.

C’est ainsi que barème départemental des suspensions administratives de permis a été durci. Les durées ont été augmentées, comme suit :

  • Dépassement de vitesse autorisée de 40 km/h à 49 km/h à 4 mois de suspension, sur une route limitée à 90 km/h et 3 mois, sur une route limitée à 110km/h ;
  • Dépassement de vitesse autorisée de 50 km/h à 59 km/h à 5 mois (90 km/h) et 4 mois (110 km/h) de suspension ;
  • Dépassement de vitesse autorisée de 60km/h et plus à 6 mois de suspension, quel que soit la vitesse autorisée.

En cas de récidive dans les deux ans, les sanctions sont plus lourdes, majorées de 50%.

Les responsables d’accident corporel et les auteurs de délit de fuite écopent de 6 mois de suspension provisoire de permis.

          Alcoolémie

Boire ou conduire, il faut choisir. Ceux qui boivent plus qu’autorisé, puis prennent le volant risquent gros, soit :

  • 3 mois de suspension de permis, si l’éthylomètre indique 0,40 à 0,59mg/l (prise de sang : 0,80 à 1g/l) ;
  • 4 mois de suspension de permis, si l’éthylomètre indique 0,60 à 0,69 mg/l (prise de sang : 1,01 à 1,20g/l) ;
  • 5 mois de suspension de permis, si l’éthylomètre indique 0,70 à 0,79mg/l (prise de sang : 1,21 à 1,4g/l) ;
  • 6 mois de suspension de permis, si l’éthylomètre indique plus de 0,80mg/l (prise de sang : 1,41 à 1,6g/l).

En cas de récidive dans les deux ans, les sanctions sont plus lourdes, majorées de 50% ou de 6 mois.
Les responsables d’accident corporel et les auteurs de délit de fuite, de refus de se soumettre ou de refus d’obtempérer écopent de 6 mois de suspension provisoire de permis.

          Usage de stupéfiants et autres infractions

Ceux qui conduisent après avoir fait usage de stupéfiants voient leur permis retiré durant 6 mois.

Les sanctions prévues en cas d’infraction au Code de la route, ou encore d’usage d’un téléphone au volant sont aussi durcies et conduisent à des suspensions de permis de 1 mois à un an.

Toujours trop de contrevenants

Malgré les sanctions, les bilans des contrôles routiers réalisés sur le territoire, d’une semaine à l’autre, sont toujours alarmants.
Le week-end dernier, 82 personnes ont été verbalisées ; 68 en zone gendarmerie et 14 en zone police. Les forces de l’ordre ont notamment signalé 19 cas d’alcoolémies au volant, 5 conduites sous stupéfiants, ainsi qu’un excès de vitesse supérieur à 40 km/h. 5 personnes circulaient sans permis de conduire, dont une en situation de récidive.

Depuis début 2023, 29 personnes ont perdu la vie sur les routes de Guadeloupe.
En 2022, sur les 3.550 usagers décédés sur les axes routiers de France, 49 sont des victimes recensées dans l’archipel.