“La première ligne“ est un dispositif innovant, permettant aux patients vivant avec le VIH, dans la commune d’Oiapoque, d’accéder à un suivi médical, sur leur lieu de résidence.
Auparavant, les personnes atteintes du VIH (virus de l’immunodéficience humaine), devaient se rendre jusqu’à Macapa, environ 10 heures de route, pour leur suivi médical. D’autres faisaient le choix, de se soigner à Saint-Georges de l’Oyapock, côté français, mais ils se heurtaient parfois à un mur administratif, notamment pour les évacuations sanitaires, vers Cayenne, au centre hospitalier.
La création de "Première ligne" a permis, d’assurer un meilleur suivi, des patients, avec une coopération entre le Centre hospitalier de Cayenne, l’association brésilienne Dpac Fronteira, et IdSanté.
Ce parcours santé transfrontalier a reçu, un soutien institutionnel important des deux côtés de la frontière, permettant de maintenir le suivi et l’accès aux soins, malgré la fermeture administrative de la frontière, pendant presque deux ans, en raison de la pandémie de covid-19.
En trois ans, 74 patients, vivant avec le VIH, ont pu bénéficier ce dispositif.
IDSanté, au service des habitants de la vallée de l'Oyapock
L’association IdSanté, assure la bonne coordination, entre les différents acteurs du projet. Elle a 3 objectifs principaux:
- la lutte contre le VIH
- la lutte contre les violences faites aux femmes
- et la prévention des grossesses non désirées..
Autre acteur majeur de ce dispositif, le centre hospitalier de Cayenne
Le centre hospitalier de Cayenne, assure avec les centres de santé d’Oiapoque, une réelle coopération, avec à la clé une meilleur prise en charge des cas complexes, (femmes enceintes atteintes de VIH, nouveau-nés etc.) et un renforcement du dépistage des deux côtés du fleuve.
Les centres délocalisés de prévention et de soins sont un relais essentiel du CHC, dans la zone transfrontalière.
L’association brésilienne DPAC Fronteira
Cette association spécialisée, dans les échanges franco-brésiliens, assure un véritable travail de terrain et de prévention, dans la région d’Oiapoque.
La commune brésilienne d’Oiapoque compte plus de 20 000 habitants. (contre env. 4 000 pour la commune frontalière française, Saint-Georges de l’Oyapock). L’association Dpac Fronteira, depuis 2009, lutte contre le VIH, les violences faites aux femmes, les grossesses précoces, et contre la discrimination de la communauté LGBT. C’est tout naturellement qu’elle a adhéré au projet Première ligne.
Ce dispositif de coopération sanitaire, “Première ligne“ créé en mars 2019, devrait se poursuivre, au-delà du projet initiateur, Oyapock Coopération Santé.