1Le lancement de James Webb a été repoussé au moins 7 fois
En premier lieu, la NASA envisage de lancer James Webb en 2018, puis entre mars et juin 2019. Au vu de l’envergure du projet, le lancement est repoussé à l’année 2021. Le mois de mars est choisi plus tard, avant d’être remplacé par le mois d’octobre. La date du 31 octobre 2021 est même déterminée.
Par la suite, le lancement est repoussé au 18 décembre, puis au 22 décembre, avant d’être programmé le 24 décembre. Finalement, pour des raisons météorologiques, le lancement devrait s’effectuer le 25 décembre 2021, à 9h20 (heure locale) si tout se passe bien.
2James Webb est le nom d’un ancien directeur de la NASA
James Edwin Webb dirige l'Agence Spatiale Américaine de février 1961 à octobre 1968. "Nombreux sont ceux qui pensent que James E. Webb […] a fait plus pour la science que n'importe quel autre agent du gouvernement et qu'il est tout à fait approprié que le télescope spatial de nouvelle génération porte son nom", lit-on sur le site de l’agence américaine. "Grâce à ses efforts, nous avons eu nos premiers aperçus du paysage spectaculaire de l'espace" indique l'administrateur de la NASA, Sean O'Keefe. James Edwin Webb est décédé le 27 mars 1992, à 85 ans.
3Des astronomes ont demandé à rebaptiser le télescope James Webb
En mars 2021, dans une tribune diffusée par le magazine Scientific American, des astronomes ont demandé à ce que l’observatoire spatial change de nom. "Le successeur de Hubble honore actuellement un homme qui a accepté les politiques homophobes du gouvernement dans les années 1950 et 1960", dénoncent-ils.
S’ils évoquent le "rôle positif" de James E. Webb à la Nasa, les signataires notent que "l’héritage de James Webb est l’antithèse du rêve et du sentiment de liberté inspirés par l’exploration du temps profond et de l’espace lointain". Après une enquête, la NASA a dit n’avoir trouvé aucune preuve justifiant de changer le nom de JWST.
4Le projet coûte 20 fois plus de dollars que prévu
L’observatoire infrarouge de la NASA, de l’Agence Européenne spatiale et de l’Agence Spatial Canadienne a coûté 10 milliards de dollars. En chiffres, cela donne : 10 000 000 000. Lorsque le projet est lancé, à la fin des années 1990, les scientifiques estiment le coût de l’opération à moins d’un milliard de dollars (environ 500 millions). En 2014, ils revoient cette estimation à la hausse. Elle passe à 5 milliards de dollars. Au fil du projet, la facture augmente. Elle est aujourd’hui de 10 milliards de dollars américains, soit près de 9 milliards d’euros.
5La mission de James Webb est de découvrir les origines de l’Univers
James Webb devrait pouvoir observer toutes les phases de l'histoire cosmique. Cela va de l'intérieur du système solaire, aux galaxies les plus lointaines de l'univers primitif, et tout ce qui se trouve entre les deux. Hubble pouvait observer l’espace jusqu’à la formation des galaxies modernes. James Webb pourra voir jusqu’à l’apparition des premières galaxies, soit peu de temps après le Big Bang.
Il aura d’autres missions. Il devra notamment étudier les galaxies et informer les scientifiques de leur évolution. Le télescope spatial sera aussi chargé d’observer la formation des étoiles. Enfin, James Webb devra étudier le potentiel de vie des systèmes planétaires.
6Le télescope spatial sera plié lors du lancement et se dépliera dans l’espace
James Webb est si grand qu’il ne peut être envoyé tel quel dans l’espace, il ne rentrerait dans aucun véhicule de lancement. Les scientifiques ont donc fabriqué un télescope spatial pliable. Puisqu’il sera en orbite autour du soleil, il est équipé d’un pare-soleil. C’est "une structure en forme de diamant dont la superficie est à peu près celle d'un court de tennis", note la NASA.
Elle a été pliée pour être placée dans la fusée Ariane 5. Dans l'espace, elle va s’ouvrir et se séparer en cinq couches distinctes. Le miroir primaire de 6,5 mètres et de 25 mètres carrés prend également beaucoup de place. C’est même le plus grand jamais fabriqué. Il est segmenté en 18 pièces de formes hexagonales. Elles seront pliées lors du lancement et s’ouvriront dans l’espace.
7James Webb sera opérationnel six mois après son lancement
Le satellite ne sera pas fonctionnel dès son lancement. 27 minutes après son lancement, JWST va se séparer d’Ariane 5 et déployer son panneau solaire automatiquement. 12 heures après le lancement, Webb effectuera sa première manœuvre de correction de trajectoire. Il doit y arriver, sinon la mission sera annulée avant même d’avoir débuté.
Trois manœuvres de ce type doivent avoir lieu à mi-parcours : MCC-1a, MCC-1b et MCC-2. MCC-1b se fera au bout du 2ème jour et MCC-2 se fera le 29ème jour. C’est à ce moment que JWST sera mis en orbite. Le temps que tous les déploiements soient effectués, il faudra six mois à James Webb. Il devra s’adapter à la température, aligner ses miroirs et préparer ses autres éléments. Sa destination est le deuxième point Lagrange (L2).
8Il sera en orbite durant 5 à 10 ans
La mission de James Webb devrait durer cinq années selon la NASA. C’est le temps dont dispose le satellite d’après son niveau de carburant. Néanmoins, les astronomes espèrent que JWST pourra tenir cinq années supplémentaires dans l’espace. Pendant ce temps, les images envoyées par le télescope depuis l'espace seront diffusées sur les réseaux sociaux de la Nasa.
9Le télescope est très sensible
La NASA affirme que James Webb est si sensible qu’il pourrait détecter la signature thermique d’une abeille à distance de la Lune. Ce bijou technologique a besoin de cette sensibilité pour "pour enregistrer les faibles lumières des galaxies, des étoiles et des planètes lointaines. Il a besoin d'un réseau de détecteurs de grande surface pour pouvoir efficacement le ciel", indique l’agence américaine.
10Des milliers de personnes ont contribué au lancement de James Webb
C’est l’une des fiertés de la NASA : "des milliers de scientifiques, d'ingénieurs et de techniciens de 14 pays, de 29 États américains et de Washington D.C. ont contribué à la construction, aux essais et à l'intégration de Webb". Au total, ils ont passé 40 millions d’heures sur la construction de James Webb.
Il existe une carte interactive qui montre les partenaires et contributeurs du projet. La liste compte 306 noms dont deux en Amérique du Sud : le Centre Spatial Guyanais et l’Europe Spatial Qualité Securité (E.S.Q.S), tous les deux à Kourou.