15 millions d’euros dédiés à un programme de recherche sur les enjeux environnementaux ultramarins

Vue de la forêt amazonienne
Jean-François Carenco et Sylvie Retailleau l'ont annoncé ce 15 décembre 2022, au cours de leur séjour en Guyane. Un programme de recherche dédié aux enjeux environnementaux spécifiques aux Outremer sera mis en place dans les mois à venir. Ce dispositif entre dans le cadre de "France 2030", un plan d'investissement pour "mieux produire à l'horizon 2030".

Une bonne nouvelle pour l'environnement. Lors de leur visite en Guyane, Sylvie Retailleau (ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) et Jean-François Carenco (ministre délégué chargé des Outre-mer) ont annoncé le lancement d’un programme prioritaire de recherche, doté de 15 millions d’euros de France 2030, sur les enjeux environnementaux spécifiques aux territoires d’Outre-Mer. Une décision prise avec Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, chargé de France 2030.

Le programme de recherche que nous annonçons aujourd’hui, financé par France 2030 à hauteur de 15 M€, mobilisera les forces de recherche et d’innovation françaises sur ces questions. Il complète ainsi les moyens déjà consacrés aux différents programmes de recherche sur l’eau, l’océan et le climat, la forêt, ou encore l’agriculture, qui intègrent eux aussi les enjeux ultramarins, en cohérence avec les priorités portées par la Première ministre et le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Pour "construire des réponses adaptées" aux Outremer

"Ce lancement répond à la volonté du Gouvernement français de construire des réponses adaptées aux interactions entre activités humaines, biodiversité et climat, spécifiques aux territoires d’Outre-mer", indique le communiqué des deux Ministères. Ce programme de recherche sera piloter par l’Institut de recherche et développement (IRD). Les équipes de recherche s'appuieront "sur une approche interdisciplinaire des sciences de la durabilité".

Le Gouvernement entend ainsi concilier "la valorisation de l’important patrimoine naturel ultramarin et sa conservation face à de nombreuses menaces, notamment liées aux pratiques agricoles, forestières et aquacoles non durables". Des observatoires devraient permettre de "suivre les pollutions dans les milieux terrestres, côtiers, ainsi que dans les eaux douces et dans les bassins versants, en tenant compte des liens entre ces écosystèmes et de l’exposition des populations".

Les effets sur les écosystèmes et la santé des populations, les déséquilibres sociaux provoqués et les potentiels de restauration des milieux pollués seront également étudiés.

Des propositions pour agir

Les équipes de recherche mobiliser dans le cadre de ce programme devraient, par la suite, proposer des méthodes pour "agir à la source des expositions aux polluants". Les acteurs locaux auront, eux aussi, le part de travail, puisqu'ils devraient participer à l’élaboration de pratiques "écologiquement soutenables et socialement équitables d’exploitation des ressources naturelles".

Les outre-mer sont un concentré des problématiques liées au changement climatique. Ils ont aussi énormément d'atouts pour mettre en place des solutions innovantes. C'est dans cet objectif que France 2030 doit servir aux outre-mer. Ce projet prioritaire de recherche dédié aux outre-mer en fait partie et je m'en félicite.

Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outre-mer

France 2030, c'est quoi ?

Le dispositif "France 2030" a été mis en place par le Gouvernement. Il est décrit comme un plan d'investissement à hauteur de 5 milliards d'euros, sur les cinq prochaines années "pour la France de demain". Il comprend 10 objectifs définis notamment par le Premier ministre, Jean Castex. Ce sont les suivants.

Objectifs du plan France 2030