Négociation marathon entre l'Etat et les pêcheurs guyanais.

Les pêcheurs toujours en lutte
Arrivé en Guyane vendredi après-midi, Michel Le Bolloch, administrateur dépêché en urgence par le gouvernement pour négocier avec les pêcheurs a entamé un véritable marathon. Le week-end annonçait ainsi une reprise du dialogue pour les pêcheurs, qui ont donné des gages de bonne volonté. 
Il n’aura pas mis longtemps à s’atteler à la tâche. Arrivé en Guyane vendredi après-midi, Michel Le Bolloch, administrateur des affaires maritimes dépêché en urgence par le gouvernement pour négocier avec les pêcheurs a entamé une première réunion dès le vendredi soir. La rencontre initialement prévue le samedi a rapidement tourné court en vingt minutes, illustrant la distance qui s’est instaurée entre les deux parties, deux semaines après l’entrée en grève des pêcheurs. L’émissaire du gouvernement a rappelé l’engagement de l’Etat sur la problématique du respect des eaux territoriales françaises. Un consensus existe sur l’importance et l’enjeu de cette problématique, reste à trouver la bonne solution pour mettre un terme à la violation de l’espace de travail des pêcheurs guyanais, c’est là qu’apparaissent les divergences comme le reconnaît Michel Le Bolloch.
 

Michel Le Bolloch negociation pecheur


Fin de la mobilisation des opérateurs miniers

Soutenus par les professionnels du secteur minier, les pêcheurs restent mobilisés face au consulat du Brésil tout ayant pris soin d’en libérer les accès, donnant ainsi un gage au gouvernement, qui l’avait exigé sous la pression de Brasilia. Stationné devant les locaux de la préfecture, la fédération des opérateurs miniers a par contre totalement libéré les lieux puisqu’un accord à été signé vendredi avec le préfet. Il prévoit notamment un fond d’investissement de près de 50 millions d’euro, ou encore l’accélération de l’instruction des permis d’exploitation. L’ensemble des points de revendication n’ont pas trouvé réponses mais la fédération indique que des réunions vont se poursuivre avec les ministères de l’Outre-mer et du Redressement productif afin d’avancer sur certains points comme la question de la gouvernance locale pour les ressources naturelles et l’éradication de l’orpaillage clandestin.

Vers une cinquième réunion en trois jours 

Une cinquième réunion doit avoir lieu ce lundi en début d’après-midi. Sur les six points de revendication des professionnels de la pêche, plusieurs ont trouvé des débuts d’accord. Sur la question des dettes fiscales et sociales des entreprises, un principe d’examen au cas par cas de la situation de chaque professionnel de la pêche devrait être acté, ou encore sur la question de l’instauration d’un fond de développement financé par le Centre spatial guyanais, le directeur Bernard Chemoul, s’est dit ouvert au dialogue, proposant une enveloppe de 800 000 €. Reste tout de même des points très délicats de la problématique de fond concernant la pêche étrangère illégale ou l’épineuse question de la réforme du code minier, actuellement en travaux.