Gabriel Serville garde son fauteuil à l'assemblée nationale

Fin du suspense pour Gabriel Serville député de la ère circonscription. Le conseil constitutionnel a estimé ce matin qu'il n'y avait pas lieu de le déclarer inéligible malgré le rejet de ses comptes de campagne par la commission nationale des comptes de campagnes. Il conserve son fauteuil de député.
Avec ses comptes de campagne rejetés par la commission nationale des comptes de campagne et de financements politiques, Gabriel Serville risquait d'être déclaré inéligible par le juge des élections, c'est à dire le Conseil Constitutionnel. Depuis ce vendredi, le député de la 1ère circonscription n'a plus d'épée de Damoclès au dessus de sa tête. Le Conseil Constitutionnel a estimé qu'il n'y avait pas lieu en l'espèce de prononcer l'inégibilité.


Député jusqu'en 2018

A l'origine de ce rejet de compte, l'utilisation de fonds personnels du candidat Serville pour boucler son compte de campagne. Ces fonds provenaient d'un prêt d'honneur de 10 000€ attribué par l'assemblée nationale au taux d'intérêt de 3%. Le juge a considéré que ce prêt effectué après l'élection et remboursé en toute régularité ne justifiait pas une sanction et a donc confirmé le maintien à son poste du tout jeune député.
Gabriel Serville a été élu pour la première fois à la députation (le poste était laissé vacant par Christiane Taubira) en juin 2012 sous la bannière du Parti Socialiste Guyanais alors qu'il effectuait l'intérim du poste de Secrétaire Général, la titulaire, Marie-Josée Lalsie, était indisponible pour des raisons de santé. Une belle victoire pour ce parti qui se remet petit à petit de soubresauts internes pour reprendre une position de premier plan dans le paysage politique guyanais. Seul bémol, le député Serville ne siège pas au sein de l'assemblée dans le groupe majoritaire mais dans le groupe Gauche Démocrate et Républicaine. Néanmoins, le militant PSG peut désormais continuer à batailler pour son projet de "loi Amazonie".

Reportage Jacques Constant-Damprobe