Service minimum à la pompe

Le mouvement de grève a été lancé mardi soir par les gérants des stations-services pour infléchir le ministère de l'outre mer sur leur demande revalorisation de 1,5 centime pour leur marge bénéficiaire. Revendication toujours pas satisfaite. Un service minimum à la pompe est assuré depuis ce matin.
Depuis ce matin les stations services, à tour de rôle, ouvrent quelques heures par jour pour ne pas pénaliser les consommateurs. "Hors de question de prendre la population en otage" assure la présidente du syndicat des gérants, Sylvie Désert. Mais depuis 7 ans les gérants attendent une réponse à leur revendication, dans le même temps leurs bénéfices ne cessent de diminuer alors que les frais annexes comme la sécurité des établissement ne cessent d'augmenter. La présidente n'a pas manqué de rappeler que les stations-service n'assurent pas une mission de service public et seront donc ouvertes à la convenance de leurs gérants.
En attendant les négociations n'ont pas encore commencé. Le préfet Denis Labbé, qui a priori n'est pas hostile à cette demande, leur a réclamé un complément de dossier et un peu de temps pour l'examiner avec le concours de l'observatoire des prix avant de transmettre la copie au ministre des Outremer, Victorin Lurel.
Si le 1,5 centime d'augmentation peut paraître dérisoire, il faut savoir qu'il serait tout de suite répercuté sur le prix à la pompe et supporté directement par le consommateur. Les autres partenaires se montrent réticents à rogner sur leurs taxes notamment la Région qui estime avoir fait suffisamment  d'efforts au détriment des communes.
Entre économie et politique, la décision devra néanmoins être rapide. Aujourd'hui se repose la problématique soulevée lors des mouvements sociaux de 2008 et toujours pas réglée : un approvisionnement en carburant moins cher pour la Guyane.

Reportage Claire Giroud