Plusieurs rencontres pour réfléchir au réchauffement climatique. C'est l'idée du colloque "Enjeux climatiques du plateau des Guyanes et du bassin amazonien" organisé par le réseau des capitales d'Amazonie. Parmi les événements, un atelier à l'amphithéâtre A de l'Université de Guyane, au campus Troubiran.
Imaginer la Guyane de 2050
Après une large présentation des problématiques de la Guyane liées au réchauffement climatique, les participantes, peu nombreuses, des étudiantes, se prêtent à un jeu de rôles avec les intervenants.
Le concept a été pensé par l'association SEPANGUY (Société d'Etude, de Protection & d'Aménagement de la Nature en Guyane), dont Marie-Claire Newton (au centre de la photo ci-dessous) est la responsable pédagogique.
Ce jeu consiste à parler du climat et à se projeter dans l'avenir par rapport aux changements climatiques et de se dire - puisque ce changement est amorcé - comment on peut anticiper pour limiter les effets ou au moins s'adapter aux changements ? On est des décideurs, qu'est-ce qu'on peut mettre en place ? Sachant qu'en Guyane, on a des impératifs de développement, mais aussi cette réalité de réchauffement climatique.
Marie-Claire Newton
Ainsi, chacun a une mission "et on devait, ensemble, mettre en place un projet collectif" (biodiversité, transport, économie, énergie...), ajoute Marie-Claire Newton.
Yeelen Deie, élève de terminale au lycée Félix Eboué, est présente : "je suis venue parce que les thématiques liées au réchauffement climatique et aux impacts environnementaux m'intéressent beaucoup", indique-t-elle.
C'était très intéressant et enrichissant. Je connaissais certains sujets, mais ça m'a permis d'approfondir d'autres aspects.
Un nouveau réseau pour les territoires amazoniens
Ce colloque, du 18 au 19 octobre, est le résultat de la création du réseau des capitales d'Amazonie.
"La ville de Cayenne a récemment signé la convention mondiale des maires pour le climat et l'énergie, qui rassemble 14.000 villes du monde et 140 pays. Cela fonctionne comme un creuset, où les gens mettent en commun des savoir-faire et des savoirs scientifiques qui peuvent être financés", introduit Jammo Serville, responsable du développement économique et de l'attractivité du territoire à la ville de Cayenne.
Il poursuit :
Sur la base de cette signature, on s'est dit que ça pourrait être utile de travailler avec nos voisins guyaniens, surinamiens et brésiliens. De là est venue l'idée de monter un réseau des capitales d'Amazonie. Nous avons alors sollicité des chercheurs, des universitaires de ces pays-là pour ce colloque.
Le réseau a donc été créé en octobre 2024. "Cet événement est le premier petit pas qu'on fait pour le matérialiser", indique Jammo Serville. De plus, le thème est d'actualité : "comprendre le phénomène du changement climatique, comment ça fonctionne... parce qu'on le voit tous : on voit des inondations ici et là, des feux de forêt et plus récemment des ouragans en Floride, qui sont d'une intensité qui est nouvelle pour nous."
L'objectif, à terme, est de poursuivre les échanges via ce réseau.