Saint-Georges cède des parcelles à ses habitants

Saint-Georges de l'Oyapock
Le Préfet Eric Spitz en visite cette semaine à St-Georges de l’Oyapock. Un déplacement fructueuxqui a permis de débloquer un conflit entre la commune et l'Etat qui perdurait depuis des années. Il s’agit de la vente de parcelles de terrain par la municipalité aux administrés.
Ce problème d’une trentaine d’années a finalement trouvé une solution. Désormais, la municipalité de St-Georges peut vendre plusieurs centaines de parcelles de terrain à ses administrés à raison de 5 euros le m². Une solution qui ressemble à un compromis entre le maire Fabienne Mathurin Brouard et le Préfet Eric Spitz. Un règlement consensuel puisqu’au départ la collectivité voulait céder les parcelles à 1 euro le m². L’Etat s’y était opposé et le Tribunal administratif avait censuré cette vente jugeant le prix jugé trop bas. Un prix que la Préfecture avait fixé à l’époque à une douzaine d’euros. « Grâce à ce nouvel accord qui autorise la vente à 5 euros le m², plusieurs centaines d’habitants vont devenir propriétaires dans les prochaines semaines », a annoncé le Préfet. Cet accord va, par la même occasion, apporter 1 million et demi d’euros de recettes à la commune. Une somme qui va constituer la participation communale dans la construction d’un nouveau groupe scolaire.
Un accord concret puisque le maire avait prévu de le matérialiser par une délibération vendredi dernier en conseil municipal.
 

Satisfaction générale

Pour Fabienne Mathurin Brouard, cette délibération est une grande satisfaction pour elle et son équipe municipale. C’est le résultat d’un travail acharné sur ce dossier depuis son arrivée à la tête de la municipalité. « J’ai dû rencontrer trois préfets : Daniel Ferey, Denis Labbé et aujourd’hui Eric Spitz qui vient clôturer cette opération qui consiste à finaliser la vente des parcelles », se réjouit le premier magistrat.
Pour obtenir l’accord de la Préfecture, Fabienne Mathurin Brouard a beaucoup persévéré en mettant en avant la valorisation des parcelles par les habitants de la commune. « Oui parce que je voulais absolument qu’on tienne compte de ce paramètre. C’est important », ajoute-t-elle.
Résultat, aujourd’hui, tous les protagonistes semblent  trouver leur compte dans cet accord. Pour la Préfecture, c’est la fin du contentieux avec la municipalité. Pour la municipalité, c’est une recette supplémentaire. Et pour les habitants, ils vont enfin devenir propriétaires. « Lorsque la Préfecture a refusé le prix qu’on avait fixé à 1 euro, on avait par la suite proposé 5 euros aux habitants pour apaiser un peu les tensions entre nous et la Préfecture. Et les habitants étaient tout à fait d’accord pour payer cette somme », se souvient le maire.