Les caisses de la commune sont à sec. Roura croule sous les dettes. 7 millions d’€ au total à ce jour. La restriction budgétaire est l'attitude adoptée jusque là. La municipalité appelle l’Etat à l’aide. Le Préfet Eric Spitz en visite dans la commune propose une solution.
Marc Opolo •
Aucune fête patronale, aucun événement festif de grande ampleur à Roura depuis l’installation de la nouvelle équipe municipale. Serait-ce un oubli ? Bien sûr que non.
Régime trop draconien
L’absence de telles manifestations est une décision qui s’est imposée au maire. David Riché le dit avec amertume : « A Roura, on se serre la ceinture. Je fais comme à la maison. Il n’y a pas d’argent, on se débrouille comme on peut ». Le premier magistrat parle ainsi pour évoquer la dette colossale que connait sa commune. « J’ai trouvé une dette de 9 millions d’euros en arrivant… », rappelle-t-il. Aujourd’hui, cette dette est descendue à 7 millions d’euros. Le résultat des efforts consentis depuis le début de la mandature. Le maire le répète avec fierté : « tout le monde accepte de se serrer la ceinture. Les élus n’ont pas de voiture de fonction. Même pas moi. Les agents utilisent parfois leurs propres véhicules pour aller sur des services. On ne fait pas de voyage ».
Peut-être un prêt de l'AFD
Avec le temps, le maire se rend finalement compte que la ceinture est trop serrée. Le régime semble être trop draconien et la municipalité aspire à passer à autre chose, à explorer d’autres pistes pour trouver des solutions fortes et efficaces. Et l’ultime piste, parait-il, c’est l’Etat. Et justement l’Etat était à sa portée ce jeudi avec la visite du Préfet Eric Spitz. L’occasion idéale pour le maire d’amener son hôte à toucher du doigt la réalité de la commune. Evidemment la question de la dette était au cœur des discussions, et la réponse du Préfet, immédiate : « l’AFD (l’Agence Française de Développement) pourrait accorder un prêt de 10 millions d’euros remboursable sur 25 ans à la commune dès le mois d’octobre ». Voilà qui réjouit le premier magistrat.