Un rapport de la Cour des comptes passe au crible la gestion de l’Université de Guyane

Un rapport de la Cour des comptes édité au mois de novembre concernant essentiellement la gestion des deux mandats des présidences assumées par Antoine Primerose entre 2017 et 2022. Il met en exergue de nombreux dysfonctionnements au sein de l’Université de Guyane.

Il évoque l’absence de critères objectifs pour décider de l’ouverture ou de la fermeture des formations, ce qui pénalise la mise en adéquation de l’offre avec les besoins du territoire. Même si la Cour des comptes souligne les efforts engagés par l’Université de Guyane pour répondre aux besoins des entreprises par la création de certaines licences professionnelles. Néanmoins il y a nécessité de renforcer les liens avec les acteurs socio-économiques est-il souligné.

Dans ce pavé, Il est aussi question du soutien aux étudiants qui doit désormais faire l’objet d’une plus grande formalisation afin de définir une stratégie garantissant sa cohérence. En effet La sociologie des étudiants combinée aux difficultés du territoire place la vie étudiante au cœur des enjeux universitaires. Et de rappeler que l’augmentation de près de 40 % du nombre d’étudiants sollicitant une aide sociale, dans le cadre de la contribution de la vie étudiante et de campus met en exergue l’importance des besoins en la matière.

On apprend, aussi, dans ce rapport qu’il y aurait confusion entre les fonctions de direction et administratives ce qui contribue à la fragilisation de l’organisation des services. De plus la multiplication des instances ne facilita pas la prise de décision. Il y aurait un total de 45 comités qui se juxtaposent.

Une gestion comptable perfectible

La gestion financière et comptable de l’établissement manquerait, elle, de rigueur, la Cour des comptes le contrôle du rectorat insuffisant voire lacunaire. Il est instamment recommandé de remédier à cette situation.

Cet épais rapport aborde également les questions de la masse salariale, des primes, du développement de l’université, de la gestion immobilière, des ressources humaines qui seraient insuffisamment pilotées ou encore du dialogue social qui pourrait gagner en sérénité.

La Cour des comptes souligne toutefois que des progrès importants ont été réalisés au cours des dernières années même si le pilotage de l’UG apparaît encore largement perfectible,

Autre bon point, la recherche et la production scientifique de l’université sont jugées de bonne qualité, même s’il reste des marges de progrès significatives,

On notera cette remarque, l’unique université française du continent sud-américain, bien que coopérant avec les universités du plateau des Guyanes, pâtit du manque de liaisons terrestres ferroviaires ou aériennes pour être en capacité d’attirer de nouveaux publics.

Le reportage complet à retrouver ici