Promouvoir l'enseignement des sciences dans les collèges et les lycées, c’est la vocation du concours CGénial. Chaque année, des élèves sont amenés à présenter un projet scientifique et innovant en équipe. Après une première étape de sélection au sein de l’académie, toutes les équipes finalistes se retrouvent à Paris pour la finale nationale. Pour l’édition 2024-2025, 240 élèves y ont pris part en Guyane. À noter que notre académie a bénéficié du dispositif qui permet d’étendre le concours aux classes de primaire. « C’est la seule académie à en avoir bénéficié », indique Cédric Recalde, enseignant de physique chimie au collège Auxence Contout et référent du concours CGénial en Guyane.
Du CM1 à la seconde
Durant plusieurs mois, des élèves inscrits dans différents établissements, dans des classes allant du CM1 à la seconde, ont travaillé avec leurs enseignants. Pour la finale guyanaise qui s’est tenue ce mardi au Centre spatial guyanais, treize projets ont été présentés à un jury. « Il n’y avait pas de thématique scientifique imposée, indique Cédric Recalde. Les enfants partent souvent d’une problématique suite à des échanges avec leur enseignant, puis mettent en place des expériences, avec des résultats probants, non probants. » Autre aspect valorisé dans ce concours : le travail de partenariat. « Certains ont travaillé avec des FabLab ou des associations, certains ont fait des visioconférences avec des chercheurs, d’autres ont fait venir des chercheurs de l’université ou des ingénieurs dans leur classe. C’est plus motivant pour les élèves : le savoir ne vient pas seulement de l’enseignant mais aussi d’un échange avec d’autres adultes » se réjouit Cédric Recalde.
Les sentinelles de la nuit veillent sur les tortues
Cette année, c’est le travail d’une classe de sixième du collège Lise Ophion, situé à Balata, dans la commune de Matoury qui a séduit le jury. Leur projet, qui mêle technologie et sciences de la vie et de la terre, consiste à créer des lampadaires intelligents. Ceux-ci, capables de réduire la pollution lumineuse évitent aux tortues venant pondre sur nos plages d'être éblouies puis désorientées. L’équipe gagnante, Les sentinelles de la nuit, ira défendre son projet à Paris le 21 mai pour la finale nationale.
Créer des vocations scientifiques
Les gagnants ont été chaudement applaudis par les autres participants. Membre de l’équipe du collège Gérard Holder, à Cayenne, Kenji a apprécié le moment. Pour le collégien en classe de 5ème, l’essentiel n’était pas la victoire : « ce concours était très instructif, il nous a beaucoup apporté intellectuellement. On a travaillé sur la distillation de la plante "Doliprane". J’ai beaucoup aimé le fait de travailler en équipe. » Cédric Recalde va dans le même sens. « L’important, avec ce concours, est de motiver les générations futures dans les matières scientifiques en Guyane et de créer des vocations. »