Le centre d’examen des auto-écoles déménage à la maison de quartier de la cité Césaire

La nouvelle réjouira sans doute tous les futurs candidats à l’examen pratique du permis de conduire. Le centre d’examen des auto-écoles se trouve désormais à la Maison de quartier de la cité Césaire, à Cayenne. Une convention a été signée ce mardi entre la municipalité et la Préfecture.
Qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil… les candidats sont là à attendre leur tour pour passer l’examen pratique du permis de conduire. Et l’attente est souvent longue. Ceux qui passent devant l’école Gaëtan Hermine, à l’entrée du centre-ville de Cayenne, les voient souvent debout le long de la clôture de l’établissement scolaire. Ils sont des dizaines à se présenter à chaque examen. Quand ce n’est pas la pluie qui les importune, c’est le soleil. Un long calvaire, diraient certains, avant que n’arrivent ces fameuses 20 minutes de conduite. Ils sont nombreux à se plaindre de ces conditions d’examen pénibles et stressantes. Les responsables d’auto-écoles en étaient conscients et ont fait part de ces difficultés à la municipalité. Le temps de réaction a été un peu long. Philippe Kong, l’adjoint au maire, chargé de la politique de la ville, le reconnait : « C’est vrai, ça a pris du temps. Mais nous avons tout de suite pris en compte leur demande en prévoyant de mettre à leur disposition la Maison de quartier de la cité Césaire. Malheureusement, cette Maison de quartier était en travaux. Ces travaux de rénovation sont terminés récemment. Aujourd’hui, cela nous permet de mettre la Maison de quartier à leur disposition ».
 

Signature d’une convention

 
Une bonne nouvelle pour les futurs candidats à l’examen. Une convention a été signée ce mardi entre la ville de Cayenne et la Préfecture afin d’officialiser le transfert du centre d’examen des auto-écoles. « C’est une démarche gagnant-gagnant », applaudit Gilles Morvan, le directeur adjoint de la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) présent à la Maison de quartier lors de la signature entre le maire Marie-Laure Phinérat-Horth et Eric Cayol, le sous-préfet chargé de la cohésion sociale et de la jeunesse. En effet, chaque partie prenante va s’y retrouver. D’abord, gagnant pour la mairie de Cayenne qui réglera ainsi les difficultés de conflit d’usage qu’il y avait sur l’ancien point d’où partait l’examen. Il s’agit de difficultés dues à la proximité de l’école. Conflits opposant les utilisateurs de l’établissement scolaire aux candidats au permis de conduire et aux auto-écoles. Rien de bien grave, en réalité, juste une cohabitation parfois difficile, notamment des petites tensions pour des places de parking.
 
 

Du confort pour les candidats

 
Ensuite, gagnant pour les candidats au permis qui auront un lieu où ils pourront s’abriter de la pluie et du soleil. Ils auront également accès aux toilettes de la Maison de quartier. Bref, les conditions de confort s’amélioreront pour ces candidats qui seront moins stressés en démarrant l’examen. Pour retrouver ce nouveau cadre confortable, ils vont devoir attendre quelques jours. Audenay Roselmard, le président départemental du CNPA (conseil national pour la profession de l’automobile) veut d’abord sécuriser les lieux. La ruelle d’où sortiront les véhicules servant à l’examen présente quelques risques d’accident. Il demande qu’un panneau Stop y soit implanté. « Cette signalisation devrait être en place pour le 2 septembre, date à laquelle nous allons démarrer l’examen à la Maison de quartier de Césaire », prévoit Audenay Roselmard.
Pas assez d’inspecteurs en Guyane
Trois inspecteurs pour toute la Guyane, c’est insuffisant. Résultat, une attente trop longue attente avant de passer l’examen pratique du permis de conduire. Le président départemental du CNPA ne cesse de solliciter un voire deux inspecteurs supplémentaires. Mais en vain.

Entre un mois et un mois et demi. C’est le délai d’attente pour passer l’examen pratique du permis de conduire. Une éternité pour certains. Quand on sait que ce sont les inspecteurs qui font passer l’examen, certains auraient tendance à les rendre responsables. Selon Audenay Roselmard, le président départemental du CNPA (Conseil national pour la profession de l’automobile), cette trop longue attente est due à une surcharge de travail. Le département de la Guyane dispose de 3 inspecteurs, d’un délégué et d’un adjoint délégué. « C’est largement insuffisant », dit le président départemental du CNPA, l’air visiblement agacé. Sur Cayenne, chaque inspecteur doit examiner 12 élèves par jour. « Soit 36 au total puisqu’il y a 3 inspecteurs », ajoute-t-il. Ces 3 inspecteurs n’ont pas la tâche la plus facile au monde. Ils doivent se déployer sur plusieurs communes. Les lundi, mardi, mercredi et vendredi, ils examinent à Cayenne.

Egalement sur Kourou et Saint-Laurent

Le jeudi, l’un d’eux se détache pour l’examen de code à Cayenne, alors que les autres sont à Kourou pour la conduite. Deux fois par mois, ils se rendent à Saint-Laurent-du-Maroni pendant 3 jours pour faire passer l’examen. « Et quand ils sont à Saint-Laurent, cela veut dire qu’ils ne sont pas à Cayenne. Or dans le chef-lieu, le nombre de candidats augmente sans arrêt », remarque Audenay Roselmard. En effet, les candidats sont encore et surtout plus nombreux en période de vacances. Beaucoup de jeunes, de retour au bercail, en profitent pour passer l’examen avant de repartir. « C’est pour cela que je dis qu’un inspecteur supplémentaire est nécessaire. Je ne dis pas que ça va régler tous les problèmes, mais ça soulagerait bien des choses », estime-t-il. Selon lui, l’idéal serait deux inspecteurs supplémentaires. Cela permettra de réduire de 8 à 10 jours le temps d’attente avant de passer l’examen de conduite. « C’est la raison pour laquelle, j’ai réitéré encore et encore ma demande auprès des services concernés à Paris, à savoir la venue d’un inspecteur, au moins », souligne-t-il. Évidemment, ce qu’il n’a toujours pas obtenu. Mais le président départemental du CNPA ne désespère pas. « S’il faut mener des actions pour avoir ces inspecteurs, avec mes adhérents, on va faire ce qu’il faut. Et on verra ce que ça donne », prévoit-il.