Apatou et Papaïchton retardent la mise en place de la réforme des rythmes scolaires

Papaïchton au lever du jour
Apatou et Papaïchton faisaient partie des commune qui devaient appliquer dès la rentrée de septembre 2013 la réforme sur les rythmes scolaires. Confrontées à des problèmes de logistique et de personnel, ces communes font marche arrière.
Décidément cette réforme des rythmes scolaires posent bien des problèmes aux municipalités. Après Cayenne qui a connu de grandes difficultés pour sa mise en place, les communes d’Apatou et de Papaïchton ont annoncé aujourd'hui qu'elles n'appliqueraient plus cette réforme  pour cette rentrée 2013.
Ce matin, le maire d’Apatou Paul Dolianki a organisé une grande réunion avec ses services pour expliquer pourquoi il lui fallait repousser finalement la mise en place de la réforme à la rentrée de 2014. La raison essentielle : le personnel n’est pas prêt.
Actuellement la municipalité est dans l'impossibilité, avec les moyens dont elle dispose d'organiser ses services pour permettre aux 1200 élèves d’être scolarisés en bénéficiant des activités péri-scolaires dans de bonnes conditions.
A Papaïchton également, la municipalité préfère repousser la mise en place du dispositif au prochain trimestre soit au 1er janvier 2014.
Les objectifs de la réforme (source éducation nationale)
La mise en œuvre de la semaine de 4 jours et demi -soit 9 demi-journées d’enseignement- permettra de mieux répartir les heures de classe sur la semaine, d’alléger la journée de classe de 45 minutes en moyenne et de programmer les enseignements fondamentaux aux heures où les élèves sont les plus concentrés. Grâce à cette réforme, le nombre de jours d’école passera de 144 à 180 jours par an, ce qui rapprochera la France de ses voisins européens.
Depuis la mise en place de la semaine de 4 jours en 2008, les écoliers français avaient en effet le nombre de jours d’école le plus faible des 34 pays de l’OCDE : 144 jours contre 187 jours en moyenne. Ils subissaient, de ce fait, des journées plus longues et plus chargées que la plupart des autres élèves dans le monde, ce qui est source de fatigue et de difficultés scolaires.
À la rentrée 2013, près d’un écolier sur quatre bénéficiera des nouveaux rythmes scolaires, soit 1,3 million d’élèves.
Les nouveaux rythmes scolaires permettront également une meilleure articulation des temps scolaires et périscolaires et offriront aux élèves la possibilité d’accéder à des activités sportives, culturelles, artistiques qui contribueront à développer leur curiosité intellectuelle et à renforcer le plaisir d’apprendre et d’être à l’école.
Le Gouvernement a décidé la création d’un fonds d’amorçage destiné à aider les communes à mettre en place une offre d’activités périscolaires diversifiée et de qualité. Toutes les communes mettant en œuvre les nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013 se verront ainsi allouer une dotation forfaitaire de 50 € par élève ou de 90 € par élève si elles sont éligibles à la dotation de solidarité urbaine (DSU) cible ou à la dotation de solidarité rurale (DSR) cible.
De plus, les communes ayant décidé d’organiser les activités périscolaires dans le cadre d’un accueil de loisirs (qui implique le respect de règles spécifiques), et ayant construit un projet éducatif territorial, bénéficieront d’une aide des caisses d’allocations familiales de 53 euros par an et par enfant.
Les activités périscolaires pourront être organisées dans le cadre d’un projet éducatif territorial (PEDT) associant à la commune l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation (administrations de l’État concernées, associations, institutions culturelles et sportives, etc.) pour proposer à chaque enfant un parcours éducatif cohérent et de qualité.