Les contrats de plan Etat/Région : les corrections du conseil régional à la copie de l’Etat

Avant même de penser à mobiliser des fonds européens, l’Etat et la Région doivent se mettre d’accord sur les données de la future programmation 2014-2020. La région Guyane veut amener l’Etat à intégrer ses propres thématiques
La région ne veut pas subir la préparation du futur contrat de plan avec l’Etat et l’Europe pour la période 2014 – 2020.
 
Les travaux ont été  lancés le 11 septembre dernier avec une présentation des orientations du gouvernement. La majorité régionale entend jouer des coudes pour une prise en considération de sa vision du développement de la Guyane. Un premier élément n’a pas l’assentiment de la Région. Le fait que le futur plan est annoncé en deux mouvements : 2015/2017 et 2018/2020 pour se donner le temps d’évaluer et d’ajuster les programmes…
 

Le conseil régional de Guyane veut signer un seul plan, « calé sur les programmes européens 2014-2020 »

Motif avancé, 2014 sera une année blanche, sans commande publique, du fait de la fin de la précédente planification qui se termine en 2013. Le BTP a d’ailleurs déjà tiré la sonnette d’alarme.
2015 c’est la mise en place de la collectivité unique avec une période de flottement prévisible, susceptible, selon la région, de créer une baisse de la commande publique et donc des tensions pour les entreprises.
L’Etat a défini les thématiques éligibles au plan. Ils sont au nombre de six. Le premier : infrastructures et services collectifs de base, lutte contre la vulnérabilité des territoires et des populations. En numéro deux : aménagement urbain durable. Suivent, gestion des ressources énergétiques environnementales, développement de la recherche et de l’innovation, filières d’excellence, cohésion sociale et employabilité, développement économique durable.
 

La région accrochée à la situation propre de la Guyane va militer pour l’ajout des équipements routiers et de la formation.

 Juste pour que chacun ait une idée des enjeux, entre deux lycées, trois collèges et cinq écoles élémentaires à construire dans la période du prochain plan, la Guyane, selon la collectivité, devra trouver 180 millions d’euros. Concernant son programme routier c’est une enveloppe estimée à 360 millions qui sera nécessaire, indique-t-elle. ll faut ajouter que le conseil régional cherche à obtenir pour la période 2014/2020, une enveloppe de l’Etat au moins égale à celle du plan qui se termine soit 135 millions. Pour les autres partenaires, il devra arriver, par la rectitude et la force de son argumentaire, à mobiliser au moins 6 millions, sa participation à elle, collectivité, devant dépasser 28 millions.