Guylaine Bourguignon : "Il faut que l'orpaillage illégal cesse"

Réunion publique des Hurleurs
L'orpaillage illégal continue ses ravages en Guyane sur la forêt comme sur les populations du Maroni qui subissent de plein fouet la pollution et l'insécurité. Plus question de rester silencieux devant l'inacceptable déclare Guylaine Bourguignon membre du tout nouveau collectif "Les Hurleurs".
Pour les citoyens qui s'agrègent dans le mouvement citoyen de protestation "Les Hurleurs", l'objectif est clair. il faut obliger les politiques à davantage d'action sur la question de l'orpaillage illégal. Les Hurleurs s'organisent et prévoient une mobilisation de masse le 13 décembre pour la venue du Président de la république en Guyane.

Les hurleurs réclament des actions et plus de transparence

Ils ont tenu une réunion publique mercredi soir qui a rassemblé plus de 100 personnes d'horizons bien divers.  Parmi elles des représentants d'associations environnementales, des politiques et de nombreux citoyens inquiets de ce pillage systématique de la ressource aurifère guyanaise et des dommages collatéraux sur l'éco-système et les populations. Les Hurleurs ont le sentiment que l'intolérable est atteint depuis longtemps. Les autorités semblent impuissantes à contrer l'action des orpailleurs illégaux. Guylaine Bourguignon sur Guyane 1ère la radio le scande " le Maroni est devenu un boulevard pour les illégaux ... il faut que l'orpaillage illégal cesse!". Au nom du collectif, elle réclame davantage de transparence sur la politique menée par l'Etat. Une véritable communication sur l'action des militaires sur les fleuves et en forêt". Il existe un Observatoire de l''orpaillage, que fait-il exactement? Ou est-on des accords franco-brésilien sur l'organisation de la répression contre les orpailleurs illégaux qui continuent d'affluer en nombre sur le Haut Maroni. Autant de questions qui doivent trouver réponse rapidement nous disent les Hurleurs.
 
En attendant, ils travaillent à la mobilisation des populations qu'elles soient de l'intérieur de la Guyane ou du littoral. Le vendredi 13 décembre, ils promettent une mobilisation massive sur le place des Palmistes face à François Hollande pour hurler leur colère.

Les Hurleurs tirent leur nom d'un animal de la forêt guyanaise le singe hurleur roux ou alouatta sinculus dont le cri formidable peut raisonner à plus de 16 km à la ronde.



Le reportage de Alexandra Silbert et Elise Ramirez