Hier soir les gérants de stations service ont annoncé une fermeture totale et illimitée pour rejoindre le mouvement des Antilles. Ils mettent en avant la non réaction de l'Etat face à leurs sollicitations.
Changement de position radical
Il y a quelques jours certaines déclarations laissaient entendre qu'il n'y aurait pas de fermeture en Guyane mais la situation a radicalement évolué puisque les stations services du département annoncent une fermeture totale et illimitée.Manifestation contre le décret Lurel
Le bras de fer avec le gouvernement se poursuit donc afin d’obtenir une concertation sur le fameux décret Lurel, document qui se donne pour objectif d’établir une transparence sur les prix des carburants et prévoit une baisse des marges des compagnies. Le texte doit entrer en vigueur le 1er janvier, les pétroliers font donc grise-mine et menacent de reprendre les stations en gestion directe, quitte à les automatiser.Hier, le porte-parole de l’intersyndicale des gérants de Martinique, Steve Victoire, s’est exprimé après l’Assemblée Générale confirmant l’action. Il répond à Claude Gratien de Martinique 1ère.
Crise carburant
Un mouvement qui ne fédère pas la population
Une fois de plus, les files d'attente se sont reformées devant les pompes à l'annonce de la fermeture des stations pour une durée illimitée. Résignés, les automobilistes se plient car ils ne peuvent faire autrement mais tous sont loin d'adhérer à ce mouvement. Nombre d'entre eux pensent que le décret Lurel est en leur faveur et devrait faire baisser le coût de l'essence. Un carburant dont le prix est bien plus élevé en Guyane qu'aux Antilles, faut-il le préciser. Parmi les usagers, certains déclarent que les gérants de stations "en ont bien profité" et aujourd'hui qu'un réajustement des prix se profile, les gérants ruent dans les brancards au détriment du consommateur qui reste l'otage permanent.Si la grève s'annonce comme illimitée il n'est pas certain que la patience des consommateurs le soit.