Les chiffres sur l'orpaillage illégal rendus publics !

Site clandestin d'exploitation aurifère, le long du fleuve Maroni
L'orpaillage illégal est un réel fléau sévissant en Guyane. Le 6 décembre dernier la préfecture organisait une réunion avec les associations qui luttent contre ce phénomène et des chiffres sur cette activité illicite ont été dévoilés. Ils sont désormais rendus publics sur le site gouvernemental. 
Les chiffres officiels sur l'orpaillage illégal en Guyane ont été rendus publics sur le site de la préfecture du département. Une action saluée par les diverses associations qui mettent en avant la recrudescence de cette activité illicite et souhaitent désormais la publication des budgets engagés par l'Etat. . 

L'orpaillage clandestin augmente en Guyane

Ces chiffres publiés par la préfecture mettent en avant l'augmentation du phénomène, ainsi en 2013 ont été recensés 771 chantiers illégaux contre 726 l'année dernière et 392 en 2011. Ce chiffre a donc presque doublé en deux ans alors que le cours de l'or a lui chuté de 30% depuis 2010. 

Cette évolution est particulièrement marquante dans l'ouest du département. Les sites illégaux ont ainsi explosé en nombre dans les secteurs Basse Mana, Moyen Maroni et Haut Maroni alors que nous pouvons constater une baisse ou une constance de ces chantiers dans l'est. 


Les actions a venir du gouvernement

Pour endiguer ce problème, le préfet s'engage à mettre en oeuvre un dispositif plus réactif et plus global. Les opérations Harpie ne doivent pas être le seul vecteur de lutte. Une action diplomatique doit être menée au niveau national et régional en favorisant l'installation d'activités économiques légales et en développant l'écotourisme comme cela a été le cas à Saùl. 

Des accords doivent également être trouvés entre les pays mitoyens. Si une solution reste à établir avec le Suriname, l'évolution dans ce domaine a été réel avec le Brésil depuis la ratification de l'accord de coopération en décembre dernier. 

Reportage de Renaud Terrazzoni et Eric Boutin