Les « Mécènes » ouvrent leur saison carnavalesque à Paris

Une fois n’est pas coutume, les « Mécènes » n’ouvriront pas leur saison carnavalesque dans le dancing « Polina ». Ce groupe mythique du carnaval guyanais, qui vient de recruter un nouveau musicien, se produit à Paris ce week-end.
Cela fait 37 ans que les « Mécènes » rythment le carnaval guyanais. Chaque année, l’orchestre est toujours impatient de retrouver ses fans au dancing Polina, à Matoury. C’est un rendez-vous devenu incontournable qui a toujours lieu dès le premier week-end des festivités.
Cette année, les retrouvailles se feront plus tard, soit le 18 janvier, date à laquelle le dancing ouvrira ses portes pour les traditionnels bals paré-masqués. « Ce ne sont pas les Mécènes qui ne veulent pas jouer. Le groupe est toujours fidèle à son public. C’est l’établissement qui n’est pas encore opérationnel », justifie le chef d’orchestre Romule Mandé.
 

Prestations à Paris

Mais les « Mécènes » ont le rythme dans le sang et doivent s’exprimer. Alors, puisque l’occasion se présente, c’est à Paris que la saison débute pour ce groupe mythique du carnaval de Guyane. « Comme nous sommes libres en ce moment, on nous a sollicités pour l’ouverture du carnaval à Paris. Ne pouvant pas rester sans jouer, c’est tout à fait normal que nous y allions », explique le chef d’orchestre.
 

Une nouvelle recrue

Bals paré-masqués, une routine pour l’orchestre, mais une nouvelle aventure pour Patrice Lanou, un jeune saxophoniste qui vient d’intégrer le groupe. « J’ai passé pas mal d’années hors du département, mais je suis toujours resté accroché à notre musique. Et c’est avec grand plaisir que je vais faire la rentrée avec les Mécènes », se réjouit-il. Patrice sourit lorsqu’il entend les éloges de ses collègues à son égard : « C’est un bon musicien, un très grand saxophoniste alto. Il apprend très vite : lorsqu’on lui a présenté le répertoire, il a avalé les 80 morceaux en un rien de temps ». Un registre musical qui sera d’ailleurs complété par les nouveautés 2014, année pendant laquelle le groupe arborera un nouveau cri de guerre dans l’air du temps : « Bagay nèf ».
 
 
Reportage : Thierry Merlin et Abel Parnasse