L'institut Pasteur est en alerte, il ne fait aucun doute que le chikungunya sévira en Guyane, ce n'est plus qu'une question de temps. Plus de 500 cas ont déjà été répertoriés aux Antilles. L'heure est aux études pour déterminer le processus de diffusion du virus et les moyens de lutte.
De plus en plus de cas aux Antilles
Le 13 décembre dernier les premiers cas de Chikungunya étaient déclarés à Saint Martin. Un mois plus tard le virus s'est développé aux Antilles avec plus de 500 cas répertoriés. Les conditions climatiques favorisent le développement du moustique et les flux migratoires entre les différentes régions permettent une propagation du virus. La Guyane ne devrait pas y échapper.Mieux comprendre pour mieux agir
Si des mesures sanitaires supplémentaires ont déjà été prises par l'Agence Régionale de Santé depuis fin décembre, l'heure est toujours aux études. Les chercheurs de l'institut Pasteur veulent comprendre les mécanismes de diffusion de l'épidémie et analysent donc les différents cas apparus aux Antilles. Les résultats permettront de limiter la circulation du désormais célèbre "Chik" en Guyane et dans toute l'Amérique Latine.Un moustique de plus en plus coriace.
Le constat est sans appel en Guyane : les produits chimiques n'éradiquent plus que 10 à 20% des "aedes aegypti". Des entomologistes travaillent donc sur la résistance de ce moustique et veulent trouver des molécules alternatives. Mais d'autres solutions complémentaires sont aussi à l'étude, comme des systèmes de pièges qui permettraient d'assainir certains quartiers.Reportage Jocelyne Helgoualch et Elise Ramirez