Une grève et une marche contre la violence à l'école

Tous les établissements scolaires étaient fermés aujourd'hui, en grève pour manifester contre la violence récurrente, trop présente dans le milieu éducatif. Enseignants, parents d'élèves, chauffeurs de bus et pompiers ont défilé dans les rues de Cayenne et une délégation a été reçue en Préfecture.
Il faut absolument lutter contre la banalisation de la violence dans et autour des établissements scolaires. Depuis l'affaire du collège Paul Kapel où un enseignant a reçu une balle perdue à la tête, la communauté éducative et les parents d'élèves ne décolèrent pas et manifestent. Aujourd'hui avait lieu une marche dont le point chute était la préfecture. La seconde en l'espace de 15 jours pour obtenir des moyens à l'Etat.
Un véritable plan Marshall réclament les syndicats avec deux principales revendications : le classement de la Guyane en REP (Réseau d'Education Prioritaire) et l'octroi de 330 millions d'euros sur 10 ans pour permettre enfin à la Guyane de rattraper son retard  et stopper l'échec scolaire patent dans le département.

Syndicats et Etat se rejoignent

Une délégation a été reçue ce matin en préfecture à l'issue de la marche par le préfet et le recteur d'académie. Elle aurait été entendue et obtenue que ses deux principales revendications soient soumises au nouveau ministre de l'Education Nationale, Benoit Hamon. Selon Eric Spitz, préfet de Guyane, le ministre pourrait abonder dans ce sens. 
En l'espace de deux jours  plusieurs dispositions favorables auraient été actées pour endiguer la violence, Des mesures de sécurisation notamment dans et aux abords des établissements scolaires dans la droite ligne d'un projet travaillé par les services du rectorat annoncées hier également par le préfet.

Le reportage de Thierry Merlin et Abel Parnasse