Les comptes de Matoury dans le rouge

Malgré les dénégations de l'ancien maire Jean-Pierre Roumillac, la situation budgétaire de la  commune de Matoury oblige l'actuelle majorité dirigée par le maire Gabriel Serville à annoncer des mesures de restriction sur au moins 2 ans, le temps d'assainir les comptes actuellement dans le rouge.
La situation budgétaire déficitaire de la commune de Matoury perdure semble t-il depuis plus de 6 ans alors que la chambre régionale des comptes avait proposé en 2008 des mesures pour revenir à une situation financière saine.


Un déficit reconduit chaque année depuis 2010

Un plan de restructuration a été mis en place en juillet 2008 afin de rétablir la situation financière de Matoury. Pour autant, la Chambre régionale des comptes constate que la commune connaît toujours un déficit fin 2010. Jusqu’en 2008, le résultat cumulé des deux sections, fonctionnement et investissement est resté positif. La  rupture radicale intervient en  2009. L’on passe de plus de 3 millions 700 mille euros d’excédent à un déficit de plus d’un million 200 mille euros, qui perdure en 2010. La CRC souligne également que depuis 2005, la capacité d’autofinancement disponible pour l’investissement est négative avec une forte dégradation depuis 2007. L’évolution s’inverse en 2010 mais insuffisamment pour dégager un financement pour les investissements. Par ailleurs fin 2010, les dettes des fournisseurs étaient toujours de 6 millions d’euros, compte-tenu que le dispositif de restructuration qui avait pour but de redonner à la commune une capacité de paiement au jour le jour n’a pas atteint son objectif.

Peu de marges de manœuvre pour un retour à la normale 

Les marges de manœuvre sont étroites pour rétablir une situation saine. Le fonds de roulement négatif n’autorise plus de prélèvement et l’importance de l’encours de la dette limite le recours à l’emprunt. L’encours de la dette par habitant est en 2009, une fois et demie supérieure à la moyenne nationale. Par ailleurs la capacité de désendettement est nulle depuis 2007. La vente de terrains à des opérateurs économiques pourrait à terme contribuer au désendettement de la collectivité avançait à l’époque le maire. Outre une augmentation des produits fiscaux, le rétablissement de la capacité d’autofinancement nécessite une maîtrise des dépenses, de fonctionnement comme d’investissement et, plus particulièrement une réduction des charges à caractère général et des subventions.