Actif au début du Mondial, le débat sur l’arbitrage s’éteint petit à petit à mesure que la compétition avance. Entre les idées reçues et la réalité du terrain, l’arbitrage de la Coupe du Monde 2014 est un objet intéressant à analyser.
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Vilipendé par plusieurs entraîneurs de sélections éliminées, comme Stephen Keshi ou Oscar Tabarez, l’arbitrage de la Coupe du Monde 2014 divise les observateurs.
Dès le match d’ouverture Brésil – Croatie, d’aucuns ont rapidement jugé que l’arbitrage serait, quoiqu’il arrive, pro-brésilien. D’autres notent que la France est avantagée, Olivier Giroud et Blaise Matuidi n’ayant pas récolté de – légitimes – cartons rouges face au Nigéria pour un coup de coude et une semelle.
Chargés de faire respecter les 17 lois régissant le football à partir de leur propre appréciation, les arbitres cristallisent les passions. Objectivement, que retenir de l’arbitrage du Mondial 2014, au regard des 56 matches déjà joués (sur 64) ?
La moyenne de faute par match est sensiblement la même au Brésil : les 56 matches disputés ont été le théâtre de 29,55 fautes en moyenne.
La constance du nombre de fautes en moyenne par match traduit une physionomie de match similaire entre le Mondial sud-africain et le Mondial brésilien. Étant donné que la Coupe du Monde au Brésil dépasse d’ores et déjà le total de buts de la Coupe du Monde 2010, cela signifie que les buts sont marqués essentiellement dans le jeu au Brésil, et non sur coups francs ou penalties.
Bien que le nombre de fautes par match reste constant entre le Mondial sud-africain et le Mondial brésilien, la Coupe du Monde 2014 est caractérisée par moins de cartons jaunes : avec 2,9 cartons jaunes distribués par match, cela fait presque un carton jaune en moins par match par rapport à la Coupe du Monde sud-africaine.
L’interprétation immédiate voudrait que les arbitres soient plus conciliants au Brésil. Une autre hypothèse serait l’utilisation du spray indiquant la distance réglementaire du mur sur coup franc. En effet, dissuadant les joueurs composant ce mur à s’avancer, les habituels cartons jaunes distribués lors de l’avancement de mur passent à la trappe.
Songeons notamment au hors-jeu imaginaire du Bosnien Edin Dzeko face au Nigéria ou encore le but refusé à Benzema à la dernière seconde du match France – Suisse.
Or, l’arbitrage parfait n’existe pas, reposant sur le jugement et la subjectivité de l’arbitre. Humain par définition, l’arbitrage est toutefois en phase de rationalisation, avec l’assistance technologique sur la ligne de but (Goal Line Technology) entrevue lors de France – Honduras.
Est-ce un premier pas vers l’arbitrage vidéo ? L’avenir le dira.
Dès le match d’ouverture Brésil – Croatie, d’aucuns ont rapidement jugé que l’arbitrage serait, quoiqu’il arrive, pro-brésilien. D’autres notent que la France est avantagée, Olivier Giroud et Blaise Matuidi n’ayant pas récolté de – légitimes – cartons rouges face au Nigéria pour un coup de coude et une semelle.
Chargés de faire respecter les 17 lois régissant le football à partir de leur propre appréciation, les arbitres cristallisent les passions. Objectivement, que retenir de l’arbitrage du Mondial 2014, au regard des 56 matches déjà joués (sur 64) ?
1) Les arbitres sifflent autant qu’à la Coupe du Monde 2010…
Lors de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, les hommes en noir avaient sifflé au total 1.655 fautes, soit une moyenne de 29,73 fautes par match.La moyenne de faute par match est sensiblement la même au Brésil : les 56 matches disputés ont été le théâtre de 29,55 fautes en moyenne.
La constance du nombre de fautes en moyenne par match traduit une physionomie de match similaire entre le Mondial sud-africain et le Mondial brésilien. Étant donné que la Coupe du Monde au Brésil dépasse d’ores et déjà le total de buts de la Coupe du Monde 2010, cela signifie que les buts sont marqués essentiellement dans le jeu au Brésil, et non sur coups francs ou penalties.
2) … mais donnent moins de cartons qu’à la Coupe du Monde 2010.
La Coupe du Monde 2010 fut marquée par une avalanche de cartons jaunes, en témoigne la finale entre l’Espagne et les Pays-Bas où 14 cartons jaunes et un carton rouge furent distribués en 120 minutes de jeu. Au total, il y eut 3,8 cartons jaunes distribués par match en moyenne en Afrique du Sud.Bien que le nombre de fautes par match reste constant entre le Mondial sud-africain et le Mondial brésilien, la Coupe du Monde 2014 est caractérisée par moins de cartons jaunes : avec 2,9 cartons jaunes distribués par match, cela fait presque un carton jaune en moins par match par rapport à la Coupe du Monde sud-africaine.
L’interprétation immédiate voudrait que les arbitres soient plus conciliants au Brésil. Une autre hypothèse serait l’utilisation du spray indiquant la distance réglementaire du mur sur coup franc. En effet, dissuadant les joueurs composant ce mur à s’avancer, les habituels cartons jaunes distribués lors de l’avancement de mur passent à la trappe.
3) Un arbitrage en légère évolution
Bien qu’inexpérimenté (seuls quatre arbitres avaient déjà arbitré en Coupe du Monde), le corps arbitral du Mondial 2014 signe une prestation globalement similaire à celle des arbitres de la Coupe du Monde 2010, où quelques fautes d’arbitrage subsistent.Songeons notamment au hors-jeu imaginaire du Bosnien Edin Dzeko face au Nigéria ou encore le but refusé à Benzema à la dernière seconde du match France – Suisse.
Or, l’arbitrage parfait n’existe pas, reposant sur le jugement et la subjectivité de l’arbitre. Humain par définition, l’arbitrage est toutefois en phase de rationalisation, avec l’assistance technologique sur la ligne de but (Goal Line Technology) entrevue lors de France – Honduras.
Est-ce un premier pas vers l’arbitrage vidéo ? L’avenir le dira.