Un éclair, et puis la nuit. Mises côte-à-côte, le contraste est saisissant entre les deux demi-finales du Mondial 2014 : un feu d’artifice face à l’obscurité. Bilan du dernier carré de la Coupe du Monde.
•
« Le football, ombre et lumière ». Tel est le titre de l’ouvrage que consacre l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano au football.
A bien des égards, les deux demi-finales de la Coupe du Monde révèlent cette dualité footballistique : au niveau du jeu, la lumière a traversé, 90 minutes durant, Brésil-Allemagne (1-7) alors que l’ombre s’est abattue sur le stérile Pays-Bas – Argentine (0-0).
On l’a dit laborieuse, peu inspirée et rigide. Pourtant, l’Argentine disputera sa cinquième finale de Coupe du Monde. Tactiquement insaisissable, l’Albiceleste d’Alejandro Sabella a neutralisé les étoiles néerlandaises. Robin van Persie erra comme une âme en peine, tandis qu’Arjen Robben buta, à plusieurs reprises, sur l’arrière-garde argentine. Tenace et disciplinée, l’Albiceleste est à l’image de sa sentinelle, Javier Mascherano : intraitable.
La Coupe du Monde se doit d’être un spectacle mondial, faisant chavirer les cœurs. Or, lorsque deux équipes décident de réciter une prestation hermétique pour les non-initiés, l’ennui émerge. Ce fut le cas de la majeure partie des téléspectateurs du match Pays-Bas – Argentine, que la majorité a qualifié de « purge », tandis qu’une infime minorité s’est délectée de la prestation tactique des deux équipes. Et si, tout simplement, les deux équipes avaient refusé de jouer le jeu ?
« Tout n’a pas été si mauvaise dans ce Mondial ».
Il n’y a pas que la finale de dimanche. Il reste le match pour la troisième place, où le Brésil sauvera l’honneur bien que traumatisé.
L’Argentin Ezequiel Lavezzi devient une idole en Amérique du Sud.
On n’est pas prêt de revoir Fred sous le maillot brésilien. « Enfin ! », diront certains.
A bien des égards, les deux demi-finales de la Coupe du Monde révèlent cette dualité footballistique : au niveau du jeu, la lumière a traversé, 90 minutes durant, Brésil-Allemagne (1-7) alors que l’ombre s’est abattue sur le stérile Pays-Bas – Argentine (0-0).
Les tops
Certains instants échappent à toute réalité. Éternels, ils côtoient l’irrationnel, laissant l’absurde faire son œuvre. Entre la 23e et la 29e minute de jeu du match Brésil-Allemagne, l’Histoire s’est écrite sous nos yeux ébahis, entre extase et malaise. Klose entra dans la légende, en devenant le meilleur buteur de l’histoire des Coupes du Monde, tandis que les flèches de Kroos et de Khedira vinrent abattre le Brésil. 5-0, la messe était dite. L’Allemagne prolongea sa démonstration, jusqu’à offrir une symbolique réduction du score au Brésil. Tout ce que le football réserve en moments magiques et tragiques, ce Brésil-Allemagne l’a offert. Pour l’éternité.On l’a dit laborieuse, peu inspirée et rigide. Pourtant, l’Argentine disputera sa cinquième finale de Coupe du Monde. Tactiquement insaisissable, l’Albiceleste d’Alejandro Sabella a neutralisé les étoiles néerlandaises. Robin van Persie erra comme une âme en peine, tandis qu’Arjen Robben buta, à plusieurs reprises, sur l’arrière-garde argentine. Tenace et disciplinée, l’Albiceleste est à l’image de sa sentinelle, Javier Mascherano : intraitable.
Les flops
Le néant. L’inexplicable. Le vide. Il n’y a pas de mots pour qualifier la prestation du Brésil face à l’Allemagne (1-7). En l’absence de Neymar et de Thiago Silva, la Seleçao a paru désarçonnée, inanimée, perdue. À l’image de son capitaine d’un soir, David Luiz, le Brésil n’a su trouver les forces mentales nécessaires pour revenir dans le match une fois l’ouverture du score faite par Thomas Müller (11e). Malgré un parcours honorable jusqu’en demi-finale, cette Seleçao n’a pas l’apanage des grandes équipes, montrant qu’elle ne doit son salut qu’aux arabesques d’un soliste, Neymar. Un seul être vous manque et tout vous semble dépeuplé.La Coupe du Monde se doit d’être un spectacle mondial, faisant chavirer les cœurs. Or, lorsque deux équipes décident de réciter une prestation hermétique pour les non-initiés, l’ennui émerge. Ce fut le cas de la majeure partie des téléspectateurs du match Pays-Bas – Argentine, que la majorité a qualifié de « purge », tandis qu’une infime minorité s’est délectée de la prestation tactique des deux équipes. Et si, tout simplement, les deux équipes avaient refusé de jouer le jeu ?
L’homme
Son trône était prêt, sa légende sur le point d’être publiée. C’est désormais chose faite : l’attaquant allemand Miroslav Klose entre dans l’histoire en devenant le meilleur buteur des Coupes du Monde avec 16 réalisations. Une performance exceptionnelle, qui pourtant ne fut pas célébrée dans la démesure par l’Allemand, comme si tout cela n’était finalement que naturel.Le geste
D’habitude, les observateurs se délectent des actions offensives de classe, qu’il s’agissent d’une dribble, d’un tir et même d’une passe. Or, comment ne pas saluer le tacle phénoménal de Javier Mascherano, dans sa surface, face à Arjen Robben, à la fin de la deuxième mi-temps. Le Batave perfore la défense argentine, après un relais avec Wesley Sneidjer. Il s’apprête à se présenter face à Sergio Romero et qualifier toute une nation vers la finale. Et Mascherano surgit. Le timing est parfait. Du bout du pied, le joueur du FC Barcelone envoie la balle en corner. Et sauve sa nation.La phrase
« Tout n’a pas été si mauvaise dans ce Mondial ».
Luiz Felipe Scolari, adepte de la méthode Coué.
Et à part ça ?
Il n’y a pas que la finale de dimanche. Il reste le match pour la troisième place, où le Brésil sauvera l’honneur bien que traumatisé.
L’Argentin Ezequiel Lavezzi devient une idole en Amérique du Sud.
On n’est pas prêt de revoir Fred sous le maillot brésilien. « Enfin ! », diront certains.