Le chikungunya toujours en progression modérée en Guyane

Le chikungunya poursuit sa percée chez nous. Le dernier point épidémiologique vient d’être rendu public par l’Agence Régionale de santé. La situation se stabilise aux Antilles contrairement à chez nous où l’activité du virus tend à s’accélérer.

Le bilan aux Antilles-Guyane

Malgré cette accélération de l’activité du virus la Guyane reste encore, pour l’heure, en phase 2 du programme de surveillance, d’alerte et de gestion d’émergence du virus chikungunya le Psage.
Les Antilles elles demeurent en phase 3 de ce dispositif mais avec une tendance à la baisse depuis plusieurs semaines en Martinique qui compte plus de 52 000 cas cliniquement évocateurs contre 69 000 cas en Guadeloupe. A Saint-Martin, la circulation du virus est modérée et en légère recrudescence à Saint-Barthélemy.

1390 cas en Guyane depuis décembre 2013

1194 cas confirmés ou probables, c'est l'état des lieux en Guyane pour la 4ème semaine de juillet. Depuis deux semaines, le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs vus en médecine de ville est en augmentation atteignant 430 cas au cours de cette période avec 74% d'entre eux diagnostiqués à Cayenne.
Au total, du 09 décembre 2013 au 27 juillet 2014, 1390 cas cliniquement évocateurs de chikungunya ont été estimés à partir du réseau de médecins sentinelles et des données des centres de santé.
Les communes de Cayenne et Macouria sont les plus concernées par le phénomène où de nombreux foyers sont identifiés. Par ailleurs, de nouveaux foyers sont enregistrés à Matoury, Rémire et Macouria et pour la première fois sur la commune de Mana. Des cas confirmés ont également été identifiés à Roura, Maripasoula : il s’agit de personnes contaminées à Cayenne.
Précisons encore que le nombre de passages aux urgences pour chikungunya au centre hospitalier de Cayenne est en constante augmentation depuis le mois de mai avec 72 passages dont 8 suivis d’une hospitalisation.

Le chikungunya, la maladie de l'homme courbé

Le chikunguyna est une maladie due à un virus, transmis par le moustique tigre Aedes aegypti après qu'il ait piqué une personne malade. Ce moustique est noir avec des rayures blanche. Il pique de jour, principalement tôt le matin et au coucher du soleil.
Le mot chikungunya signifie « marcher courbé » dans la langue africaine Makondé. Il peut être mortel dans certains cas, d’où l’intérêt de bien connaître les symptômes.

Un virus actif durant 7 jours

Les fortes fièvres, les maux de tête et les douleurs articulaires des extrémité -poignées, doigts, genoux, chevilles et orteils, sont les signes apparents pour diagnostiquer la contamination  par le virus du chik.
Pour en avoir le cœur net, il est nécessaire de consulter rapidement un médecin qui prescrira les analyses à effectuer ainsi que les médicaments à prendre pour soulager les douleur. Il ne faut surtout pas utiliser de l’aspirine..
Le virus est actif pendant 7 jours. Période durant laquelle il convient de se protéger pour éviter d’être à nouveau piqué et de propager la maladie dans l'entourage. L’utilisation de répulsifs et de moustiquaires sont pour cela conseillés.
La protection passe aussi par la  destruction des les lieux de ponte. Il faut vider régulièrement tout ce qui peut contenir de l’eau : vases à fleurs, gouttières, réserves d’eau et de jeter les déchets à la poubelle ou la déchetterie.