Enseigner à Apagui sur le Maroni

Enseigner dans des écoles situées sur des sites isolés n'est pas une mince affaire. Neuf enseignants travaillent à Apagui sur le Maroni  et accueillent les élèvent des différents villages aux alentours. Une mission qui n'est pas facile à remplir.
Ils sont nombreux les enseignants qui refusent leur affectation sur des sites isolés comme ceux de Trois Sauts sur l'Oyapock ou encore à Apagui sur le Maroni. Les conditions de vie et de travail sont souvent décrites comme difficiles. Il faut pouvoir s'adapter à l'isolement.

Apagui, un cadre bucolique loin de tout

A Apagui, qui se trouve à 1h30 de pirogue du bourg de Grand Santi, 230 élèves sont scolarisés et inscrits dans 9 classes. Ils viennent des différents campoes (petits bourgs) situés aux alentours. Ils sont normalement accueillis par 9 enseignants. 15 jours après la rentrée, ces professeurs n'ont pas tous rejoint leur poste.  Les absents seront sans doute remplacés par des collègues qui font partie de la brigade départementale de formation continue amenée à suppléer sur tout le territoire.
Depuis plus d'1 an, il n'y a plus d'internet à Apagui, il n'y a pas non plus d'eau potable. Les personnels doivent se ravitailler sur la rive surinamaise. Autant de contraintes qui s'ajoutent à la nécessité de vivre en communauté pour faire face aux difficultés quotidiennes. Des paramètres particuliers qui découragent certains malgré un cadre de vie bucolique.

Le reportage de Nikerson Perdius et Catherine Boutet