L'indemnisation de 5000€ versée à 13 familles expulsées de Châton soulève des interrogations

Parmi les squatters de l'anse Châton expulsés mardi, 13 personnes ont accepté une indemnisation "transactionnelle" de 5000 € pour repartir dans leur pays d'origine. Une procédure qui a soulevé de vives réactions au sein de la population qui s'interroge sur la méthode et le payeur.
L'expulsion de l'anse Châton au sein de l'ancienne gendarmerie de Cayenne n'en finit pas de soulever des interrogations en Guyane. Une somme de 65 000€ aurait été versée à 13 personnes demandeurs d'asile expulsées qui, en échange, ont accepté de quitter les lieux et la Guyane pour un retour dans leur pays d'origine. L'objectif premier dans cette affaire étant de raccourcir le délai d'expulsion.
Selon le directeur des Services Fiscaux, Jean-Claude Hernandez, l'indemnisation n'a pas été réglée par l'Etat mais par un opérateur soucieux d'acquérir au plus vite une parcelle de plus de 8000m2 pour un projet de construction immobilière sur ce site site en accord avec la ville de Cayenne.  Cet opérateur devrait ainsi acquérir ce bien pour une somme de 1,8million d'euros selon l'estimation des domaines.
Une procédure transactionnelle qui selon maître Jérôme Gay, permet de régler au vite une situation qui ne pouvait perdurer davantage, notamment en raison de problèmes de santé publique.

Le reportage de Claire Giroud