Le cri d’alarme du Président de région sur la faiblesse des dotations de l’Etat aux collectivités guyanaises

Le président du conseil régional a rappelé les montants des dotations promises par Paris et Bruxelles pour le prochain contrat de plan, jusqu’en 2020. Selon lui avec de telles dotations, la future collectivité unique et les communes ne pourront pas faire face à l’expansion démographique.
Rodolphe Alexandre s'est exprimé face à la presse mardi matin, il n'a pas mâché ses mots. Pour le président de région, les dotations allouées à la Guyane sont un trompe l’œil. Certes, elles augmentent, mais beaucoup moins que la croissance démographique mais si on rapporte ces dotations à chaque habitant, en fait, elles baissent. Avec 182 millions d’euros, l’Etat a augmenté de 31 % sa contribution au contrat de plan jusqu’en 2020 par rapport au plan précédent. Mais que si l'on rapporte cette somme au nombre d’habitants, en hausse constante, on passera de 761 euros par personne en 2015 à 572 euros par habitant en 2020, toujours selon la région. Le même raisonnement est tenu pour les crédits européens et de fait ces enveloppes sont nettement insuffisantes, notamment pour construire les sept lycées prévus pour faire face aux besoins démographiques. Etat plus Europe apportent 62 millions d’euros dans ce domaine quand le coût d’un seul lycée dépasse les 60 millions d'euros.
Que faire pour faire face à ces dotations insuffisantes? Le président de région esquisse plusieurs pistes. Relancer le « pacte d’avenir » promis par le président Hollande lors de son passage en Guyane en décembre 2013. Un programme d’investissement resté lettre morte depuis.
Autre piste : augmenter les recettes fiscales, notamment grâce au développement du secteur aurifère

Le Président de Région interviewé par  Patrick Clarke pour l'émission Invithé café

Invité Café Rodolphe Alexandre 10-12-14